Accueil

  DATES FORMATIONS 2024
 
Formation ACAFC : Formation théorique à Gonsans le Dimanche 21 Avril 2024
Formation ACAFC : Formation Pratique à Mandeure le Dimanche 5 Mai 2024
Formation ACAFC : Epreuves de fin de formation + Assemblée Générale à Gonsans le Dimanche 2 Juin 2024
FDC25 : JFO le samedi 20 avril et samedi 24 août 2024 à Gonsans 

Photos des Trophées ACAFC depuis juin 2022 >

dimanche 29 octobre 2017

1er gibier à l'arc pour Nicolas, stagiaire ACAFC 2017

22/10/2017
Tout a commencé à 7h45, heure où je commence à faire le pied. Je suis accompagné de ma fille et mes deux chien Edel le teckel et Mick mon courant.

Durant mon tour Mick évente mais aucun pas, je pense au chamois. Arrivé à la fin de mon secteur Mick évente et une odeur forte de sanglier m'arrive dans le nez mais pas de pas, bref je n'y porte pas plus d'attention, pour moi je n'ai rien.

Retour à la maison de chasse, ça discute des pas vus puis une décision et prise. Le "piqueu" qui faisait le pas sur le bas de mon secteur a des sangliers mais n'a pas réussi à les remettre.
Il décide d'aller recouper, on attend alors tous au parking de chasse du secteur où j'ai fait les pas quand il revient. Il pense que les sangliers sont sur le haut de mon secteur. Bref on décide des postes, et vu le manque de postés, je décide d'aller au poste avec ma fille et bien sûr avec mon arc.

Je me retrouve au poste 21 sur le mirador, très bon poste à en écouter les copains. Ce mirador, je passe devant en faisant les pas, je taille au poste car il est loin et ça grimpe.

C'est là que ça devient intéressant, arrivé au poste vers 10h15 10h30 je m'installe et m'équipe. Ma fille s'assoit sur le mirador, la montée au poste l'a achevé.

Tout à coup le posté à côté de moi lâche une balle puis corne "sanglier",  j'attrape l'arc puis à plus de 50 mètres entre nous deux, je vois une bête traverser,  je préviens ma fille pour qu'elle regarde dans la bonne direction, puis tout de suite après un autre sanglier passe à peine plus haut que le 1er en plein clair mais encore trop loin pour moi, ma fille l'a vu.

Et là dans mon chant de vision, je vois un autre sanglier monter sur ma droite, il trottine gueule ouverte, je l'estime "bon à tirer", j'arme l'arc et espère qu'il s'arrête, et là, il se plante devant moi très légèrement de travers. Ça va très vite, je prends ma visée et décoche ma flèche.  J'ai vu le vol de ma flèche jusqu'à ce bruit sourd (ploug) à ce moment-là, le sanglier fait l'équerre, je le suis du regard jusqu'à ne plus le voir, je regarde ma fille et lui dit:
" - je crois que je l'ai touché"

Elle,
" - oui je crois aussi, j'ai entendu un drôle de bruit"

Mon émotion est très forte, je n'ai jamais ressenti ça après un tir à la carabine, je tremble, je suis heureux, excité bref ému. Je préviens vite les traqueur puis 10 min après je vais voir l'endroit du tir, je retrouve ma flèche posée au sol, pleine de sang.


Je n'y crois pas, je marque avec un morceau de rubalise l'endroit du tir puis retourne à mon mirador. Puis pour être sûr, j'écris à Frederic Gully pour avoir confirmation et lui envoie la photo de la flèche, il me confirme que le sanglier a pris cher et me conseille comme on l'a tous appris à l'ACAFC d'attendre... 

Alors pour passer le temps, je préviens les traqueurs et quelques postés puis des amis et bien sur mon père puis arrive l'heure fatidique de la recherche

Je préviens les postés que je pars à la recherche de mon animal, une fois sur place, je cherche des indices … rien, je cherche donc des feuilles retournées pour connaitre son sens de fuite puis je cherche le sang sur les feuilles, sur les branches et là, environ 10m plus loin de l'impact, du sang sur un arbre assez bas. 


Ma fille marque l'endroit, moi je continue … du sang et encore du sang, plus j'avance et plus le sang se fait abondant 




et tous à coup ma fille me dit :
" – papa, je le vois, il est couché là-bas, tu crois qu'il est mort"


Elle n'est pas rassurée ma grande … on s'approche et quand je vois le sang mousseux sur le sanglier, je lui confirme qu'il est mort.

Je sonne la mort puis je pars cueillir des branches de sapin. Je lui rends les honneurs et ensuite une p'tite séance photos s'impose !!! 
 J'en ai pris un max durant la recherche on ne sait jamais si ça peut servir pour la formation.


Ce sanglier faisait 48.7kgs. Distance de tir de 24 pas. Fléché au défaut de l'épaule, transpercé les poumons, une côte cassée à l'entrée de la flèche et une à la sortie, distance de fuite environ 100m.

ST HUBERT m'a fait un très beau cadeau au lendemain de mes 37 ans et en plus avec ma fille à mes côtés, 

Un grand merci aussi aux chasseurs de Cléron pour leur accueil, c'est ma première saison avec eux et je ne regrette pas … super ambiance !!!
Et aussi un grand merci à toute l'équipe de formation de l'ACAFC pour tous leurs conseils pendant la formation complémentaire ce printemps.
Nicolas Lazard






jeudi 5 octobre 2017

Un premier grand gibier à l'arc tradi pour Olivier

 
Après le prélèvement de quelques renards les deux saisons dernières, une première chasse « de grand gibier » pour moi…
Ancien chasseur de gibier d’eau dans le nord et ayant arrêté toute chasse il y a 20,  c’est dans notre belle région que j’ai décidé de revenir à une activité cynégétique armé d’un arc nu… the « hard way » comme exigence, allié au plaisir que je découvrais de la pratique intensive de l’arc .

Conscient de la difficulté de l’entreprise j’ai d’abord fait 2 ans d’arc recurve  « amateur »  avant de me décider à contacter des gens compétents pour m’enseigner l’essentiel de ce qu’il y a à savoir pour prétendre courir nos forêts un arc à la main.

J’ai contacté Patrick Morel un soir de septembre 2012 et tout de suite une longue conversation de passionnés s’engage, une invitation à venir voir un entrainement début 2013 suit, et c’est de là que tout devient « solide ». L’association ACAFC m’apporte tout ! les membres sont tout de suite sympathiques, attentifs à répondre aux questions du néophyte que je suis. Je leur doit beaucoup et qu’ils soient tous remerciés ici. 

Je chasse donc officiellement  sur ma commune pour la troisième saison. C’est toujours avec un recurve que je pars avec les carabiniers rejoindre des postes que j’apprends de mieux en mieux à optimiser pour l’arc… et après quelques renards prélevés c’est ma chance ce samedi 16 septembre ! la semaine précédente, au tree-stand, je laisse passer une chevrette et ses deux jeunes, à 8m. pas vu, pas perçu, je profite à plein du spectacle, ils restent dix minutes au pied de mon arbre. je les laisse partir sans regret.

Ce samedi 16 matin, je suis dans les bois du haut, le poste le plus éloigné (the hard way toujours…), quelques mètres en retrait du chemin forestier, bien positionné selon moi, feuilles dégagées à mes pieds… la traque se fait en contre-bas, les chiens se manifestent mais pas de coup de carabine et rien ne vient vers moi. Je porte la nouvelle Shaggie fluo Camoleon de Sandrine, cagoule camo et je limite mes mouvements, étant au sol. Soudain du coin de l’œil je vois une forme noire emprunter le chemin : Un jeune sanglier, absolument seul ! 

Il trottine et va me passer à 15 m maxi en travers.. c’est jouable. Néanmoins, j’ai le réflexe de « couiner sanglier » pour fixer un stop : impro totale ! et là c’est incroyable : il écoute, bifurque et vient vers moi ! j’ai le cœur qui s’emballe, je me concentre et répète mentalement ma séquence de prise de corde, armement, visée et lâcher.. il est alors à cinq mètres et tout s’enchaine mécaniquement : la flèche vole et atteint l’endroit visé après l’omoplate, en tir de haut en bas. Elle traversera la poitrine et les organes poumons et foie. La mort est très rapide et il fait à peine un mètre avant de se figer. 

Voilà c’est fait, il est là ce premier « grand gibier » et je lui rend honneur avant de prévenir mes collègues. Ce sera le seul gibier prélevé ce week-end. Je le dédie à tous mes amis de l’ACAFC auprès de qui j’ai tant appris. 

Olivier Bracq, Chasseur de l’ACCA de Saint-Georges-Armont, membre ACAFC depuis 2013.



mardi 3 octobre 2017

Une jolie bête rousse pour l'ami William

 
Il est 9h10 lorsque j'arrive à mon poste. A cet instant, je ne me doute absolument pas que dans une dizaine de minutes je vais flécher mon second sanglier, le 1er en 2009.

Dimanche 17 septembre 2017, nous sommes 4 dans l'ancienne bergerie rénovée, meublée et décorée avec goût par notre pote Jean Marie "absent ce jour" et son épouse Francette. C'est là que nous nous retrouvons les jours de battue et également là que nous dépeçons et partageons le gibier. Cheminée, four à pizzas, cafetière, frigidaire, grande table et enfilade agrémentent ce bel abri. 

Jacky notre responsable, annonce les consignes de sécurité et ce que nous pouvons prélever... un jeune sanglier et brocards uniquement jusqu'au 15 octobre. Le jeune Louis a relevé quelques traces très fraiches d'une compagnie de sangliers dans le secteur nous concernant. Nous décidons de sortir nos 5 chiens pour cette battue. 
Je suis donc le seul posté et 3 traqueurs "rien que pour moi" prospecteront 3 couverts différents. Gaby prend ma munsterländer avec sa toute jeune fox qui effectue aujourd'hui sa 2ème sortie. Je décide de me placer en limite communale au dessus d'un captage d'eau où un périmètre grillagé de protection a été installé il y a quelques années. Il me reste 15 mn de montée importante et dois passer dans une coulée sur une barre rocheuse de 5 à 7 m de haut. La pluie tombée la veille rendant le sol glissant ne me facilite pas cette grimpette. 

Enfin arrivé ! 25 m me séparent du dessus des rochers. Je retire mon catquiver "sac à dos avec carquois incorporé", enfile ma cagoule et mes gants camo, lorsque 2 coups de feux résonnent sourdement à plusieurs centaines de mètres derrière moi sur la commune voisine. 
N'y prêtant guère attention, je m'assieds sur une petite souche, dissimulé entre les  branches mortes d'un arbre tombé à terre, j'encoche une flèche et pose mon Bowtech sur les genoux.
Un vacarme impressionnant de grognements et de branches cassées me font sursauter, je me lève et me retourne vivement...je n'en crois pas mes esgourdes de Tryphon Tournesol !!!

Une laie suivie de 6 ou 7 bêtes rousses dévalent la pente en biais sur ma gauche et foncent dans ma direction, elles sont maintenant à 30 ou 40 mètres, j'arme mon arc vise un jeune juste derrière la bête meneuse. A cette vitesse, je ne pourrai jamais tirer, elles filent toujours dans ma direction, c'est incroyable ! je suis là, debout, pratiquement à découvert et la laie ne me remarque toujours pas. 

Elle se trouve à une dizaine de pas quand celle-ci lève haut la tête et me découvre. Elle le stoppe net pour bifurquer dans le sens le plus rapide de la descente, les jeunes font la même chose et je profite de cette seconde où elles se bloquent pour appuyer sur mon décocheur. Elles ont sauté en bas des rochers sans ralentir, avec une aisance à couper le souffle.

La flèche équipée d'une trilame Thunderhead  125 grs s'est plantée bruyamment dans la colonne vertébrale, derrière l'épaule d'un jeune mâle qui couine et roule sur la pente, tente de se relever sans y parvenir, le tube alu de 22-19 ne résiste pas, se tord et se brise en 2, puis il butte contre un gros hêtre au bord des rochers, remue pour fuir encore mais tombe 5 mètres en contrebas pour disparaitre hors ma vue. S'en suit alors un grand silence !

Je préviens mes amis de ne plus tirer de sanglier. Quelques instants plus tard, je me rends au dessus des rochers vers ce gros fayard, mais la bête rousse n'est pas en bas... elle n'a pu se relever, c'est impossible ! Je descends encore et trouve le sang sur les feuilles et cailloux. Il n'est pas difficile de suivre cette trace et retrouve mon gibier 50 m plus bas, appuyé sur le grillage du captage. Je dois vite le servir pour abréger ses souffrances.
J'ai appris le lendemain que les 2 coups de feu que j'avais entendus en arrivant, étaient le tir réussi d'un jeune sanglier de cette compagnie.   

Tir à moins de 10 m, distance de fuite environ 80 m, poids 35 kg non vidé, bracelet n° 2992.

William Baron