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jeudi 21 août 2025

Une belle soirée d'été par Sam

Y a des soirs comme cela ou tu sens que les choses vont se faire... 

Je pars me poster ce dimanche 10 Août 2025. Titouan me dépose au plus près. Il n'est pas motivé pour chasser ce soir. Il fait chaud et il se lasse de ne voir quasiment que des animaux non tirables... 

On voit beaucoup de chevrettes suitées ce qui est une excellente nouvelle. Il fera le chauffeur pour le "vieux" 
Je suis en place à mon affût à 18h00 pétantes. Les minutes, puis les heures passent tout semble immobile dans cette langue de bois ou je suis posté entourée de cultures et bordée par un épais taillis.


Il est 20h45...Je n'ai rien vu du tout, mis à part un tiercelet qui est passé à quelques centimètres de mon chapeau... je me suis dit: "J'ai le vent dans le dos. S'ils sortent de l'épais devant moi, comme je le subodore, pour sortir nez au vent, ils devraient me passer à quelques mètres". 20h46... quelque chose bouge dans le sombre. Un coup de jumelles. Et là, à 30 m, les lentilles de ma paire de Leica se posent sur un très beau broc qui rumine, il est immobile, et regarde la lisière située à ma droite. 

Il ne semble pas décidé à bouger et il tarde à s'avancer. La luminosité baisse vite dans le sous bois et s'il ne se décide pas dans un quart d'heure je ne pourrai plus tirer. Il n'a pas l'air inquiet, ni à  la recherche de l'âme soeur (le rut semble être terminé). Il a même plutôt l'air serein. Il rumine simplement, là, debout, immobile à 30 m... Soudain, au bout de 10 minutes, pris par je ne sais qu'elle envie, les choses s'accélèrent. 

Il part en zig-zag dans la langue de bois pour venir se planter de flanc à environ 8 m de moi. Je me suis alors laissé pivoter doucement en suspension et en silence autour de mon tronc d'arbre pour avoir l'angle de tir parfait et armer mon arc.
Le brocard a la tête cachée par un arbre, qui lui dissimule mon mouvement, et la zone vitale est dégagée de toute entrave. Tout est au vert... J'ai posé le pin de mon viseur lumineux sur son flanc juste derrière la patte avant, j'ai décoché ma flèche alors que je suis complètement de pivot, un pied sur la plate-forme l'autre dans le vide a 4 m de haut et le corps à 45⁰ par rapport au fut de l'arbre. Je suis resté dans cette position jusqu'à sa chute, 10 secondes après le tir. 


J'ai ensuite remis les deux pieds sur ma plate-forme, j'ai posé l'arc et saisi mes jumelles pour regarder à l'endroit où j'ai vu tomber sa masse dans un grand fracas. Comme je vois qu'il ne respire plus, je me suis dit:" C'est bon, tu peux appeler Titou qu'il vienne te chercher et descends le matos". Un quart d'heure plus tard j'étais à côté de ce beau brocard qui accuse 25 kg plein. Ma trilame a fait un beau logo Mercedes sur le coeur (coeur dans lequel deux empennes décollées sont restées coincées). C'est le 2 ème animal que je tue avec cette flèche (après la chevrette Hongroise de l'an dernier). Je me souviens avoir pris le temps de repasser un coup de cuir enduit de pâte de polissage sur la lame exodus avant de partir de la maison... Je pressentais ce qui allait advenir de cette belle soirée d'été.


Nous l'avons vidé et dépouillé avec Titou après avoir rendu les honneurs à ce bel animal qui aura eu le temps de transmettre ses gènes a quelques belles chevrettes, avant de s'offrir à moi. 

Merci St Hubert et St Sébastien. 

Samuel Journot

 








 

jeudi 7 août 2025

Premier tir, premier frisson : mon premier brocard par Victorine

Premier tir, premier frisson : mon premier brocard.

Ce soir-là, après une journée pluvieuse, mon mari et moi arrivons tard sur notre zone de chasse : un vaste pré vallonné bordé de bois sombres. Ce soir-là, je me sens découragée en commençant cette énième sortie de la saison, sans encore aucune opportunité de tir.

J’installe mon saddle, à l’opposé du poste d’Aloïs dans un petit bois. Tout est humide et gris. Mon installation n’est pas confortable et mon moral est à l’image du ciel. À 21h20 je lui envoie un message pour lui dire que je compte descendre de mon arbre. Il me répond aussitôt « Je descends. On part à l’approche ».

À 21h35, nous nous retrouvons à l’angle d’une haie, sous un sapin. La lumière baisse rapidement mais le pré, dégagé, nous offre encore un peu de clarté.

Aloïs « call », imitant le cri de la chevrette. Au loin, à 200 ou 250 mètres, un chevreuil apparait de profil. Aloïs call à nouveau. Le brocard s’arrête, se tourne vers nous... et se met à courir droit dans notre direction.

J’encoche ma flèche, me baisse, me prépare. À 50 mètres, je suis enfin prête à armer. À 30 mètres, il s’arrête face à nous. Il cherche une chevrette. Il ne nous voit pas. À peine camouflés, nous lui demeurons invisibles.

Il repart puis s’arrête encore. Cette fois-ci, il est plein profil.

Il est détendu.

Je sais que la distance est grande, mais je suis entraînée, et surtout... j’ai cette sensation.

Je tire.

Black-out pour moi.

Je me souviens seulement de voir la flèche tomber au sol. Aloïs me dit entendre un bruit de ballon qui éclate et voit du sang à l’impact, légèrement en arrière des poumons. Le brocard, lui, reste calme. Il regarde autour de lui, cherche à comprendre. Il s’éloigne, se couche dans le pré, puis repart vers un petit bosquet à 100 mètres. La lumière est trop faible maintenant mais je crois le voir se coucher contre un buisson.

Nous retrouvons la flèche à l’anchuss mais nous décidons de ne pas aller plus loin, de peur de le relever et de le perdre. Par précaution, nous appelons un conducteur de chien de sang.

Mais son aide ne sera nécessaire, il sera spectateur et témoin de mon immense joie.

Le lendemain à 7h, nous retrouvons mon brocard là où je l’ai vu se coucher. Il est superbe, marqué par ses dernières bagarres.

Ce n’est pas juste un brocard. C’est mon premier grand gibier. À l’arc.

C’est la preuve que je peux, que je sais et que j’aime chasser. La preuve que mes efforts n’ont pas été vains et que je n’ai plus à rougir de me présenter comme « chasseresse ».

Victorine Kauffmann

 


 

 

lundi 30 juin 2025

Beaucoup d'émotions pour la 1ère sortie de la saison

Une fois n'est pas coutume, je vous fais un petit résumé de ma soirée d'affût.
Cela fera taire les mauvaises langues qui disent que je n'en fais jamais 🫣

Vendredi 27 juin 2025 : mon 1er affût de la saison... il a été long à venir, très long même ... c'était programmé à plusieurs reprises mais à chaque fois, il s'est trouvé un obstacle : je suis sorti trop tard du bureau, du monde est passé à la maison, la température était trop élevée ou encore mon emploi du temps pour le lendemain matin avait évolué ce qui m'interdisait une potentielle recherche au sang... 
 
Bref, cette fois-ci c'est la bonne !!!
 
18h30, j'arrive sur l'un des 2 treestands posés sur une de mes petites ACCA. Il fait quasiment 30°C mais sous les frondaisons et avec une petite brise, c'est très supportable. 
J'ai connaissance de 2 brocards dans le secteur mais leurs aller-et-venues sont très irrégulières et ma haie est désormais bordée d'un colza quasiment mur.   
L'attente commence, agrémentée par la consultation des réseaux sociaux sur mon téléphone ... avec cette chaleur, je suis tranquille, j'imagine que ça ne va pas bouger avant 21h.
Je relève la tête de temps en temps et balaye doucement ce qui se trouve dans mon champ de vision.
19h45, un coup d'oeil à gauche, "- M.... il y en a un là"
 
Je range doucement le téléphone et les lunettes, me lève avec précaution pendant que le brocard continue d'avancer dans ma direction. Il stoppe devant moi, je saisis délicatement mon arc accroché sur ma gauche. Quel con, si j'avais été attentif, j'aurais pu armer pendant qu'il passait sous les branches avant d'arriver vers moi.
Il tourne la tête et j'en profite pour lever l'arc ... le palpitant commence à être à un bon rythme...
Purée, il s'arrête de manger et lève doucement la tête jusqu'à me fixer.
Bon, il s'agit de ne pas bouger, il va se calmer, faut juste être patient ...  (c'est bien d'être optimiste ...). Effectivement il rabaisse la tête mais au lieu de se remettre à manger la délicieuse ronce qu'il avait entrepris, il avance de 2m puis stoppe à nouveau, en 3/4 arrière assez fermé.
Et là, l'erreur de débutant !!! j'arme ...ce qui à pour effet immédiat de le faire décamper !!!     
Mais quel con je suis !!! Je suis bon pour revenir déplacer mon treestand car ce brocard, s'il revient ici, regardera systématiquement en l'air à cet endroit.
J'attends encore quelques minutes, puis après avoir rangé mes affaires, prends discrètement le chemin pour repartir à ma voiture afin de rentrer à la maison.
 
Une fois reparti, je me dis que vu l'heure, j'ai le temps d'aller me poster sur un autre spot dans une ACCA voisine. C'est un endroit où j'ai installé un treestand le WE précédent après avoir trouvé plusieurs frottis de brocard frais en revenant à ma voiture, à 70m du parking où j'étais garé. C'est une zone péri-urbaine où les animaux sortent rarement de bonne heure. Par contre, n'ayant pas posé de caméra, j'ignore tout de l'occupant des lieux ...  Pas très grave, sur ce territoire très compliqué, où je suis seul à chasser, je ne suis pas très sélectif : je ne retrouve que très rarement les brocards que je laisse d'une année à l'autre, car 4 ou 5 chevreuils se font écraser chaque année sur la route périphérique.
20h30, je suis posté. Je ne sais pas pourquoi, j'ai décidé de rester concentré 😁 et j'ai rangé mon téléphone juste après avoir envoyé mes nouvelles coordonnées GPS et la capture d'écran de la carte IGN à ma chérie 😍
 
20h40, malgré le bruit de circulation, je perçois un bruit bizarre, une sorte de grognement.
Je tourne doucement la tête et aperçois du roux à une quinzaine de mètres. C'est un brocard, plutôt joli, la truffe au sol qui pousse des grognements comme au moment du rut. Le manège dure 4 ou 5mn, puis il se décide à venir passer vers moi au pas. 
Je suis prêt et j'ai armé bien avant qu'il ne soit à 4m de mon arbre mais il ne s'arrête pas, je décoche tout de même avant qu'il ne rentre dans la végétation. 
Pas trop vu l'atteinte, mais il roule à l'impact puis de nouveau 2m plus loin ... étonnant .. je le perd de vue après 10m mais aperçoit une ombre en travers à 40m... le silence est revenu...
 
Quelques secondes plus tard, les geais se mettent à gueuler à 150m puis 1mn plus tard, c'est un chevreuil qui donne de la voix. J'étais très confiant mais ces deux paramètres ont eu vite fait de doucher mon optimisme...
 
J'envoie un message à mon conducteur UNUCR préféré, au cas où..   
Si besoin, il ne pourra venir que le lendemain matin ... et au vu des détails de l'action, il ne pense pas que le chevreuil qui a aboyé soit mon brocard. 
 
21h30, la lumière décline, je descends voir mon tube et confirme ma vision dans les jumelles, il est rincé de sang, et l'encoche à disparu.
Beaucoup de sang au sol, je file directement où j'ai vu l'ombre ... Il est là, 10m plus loin, la vie l'ayant quitté en quelques secondes.
L'atteinte est très basse vu l'angle de tir et la flèche désolidarise l'articulation du coude opposé en sortant, ce qui explique les chutes. 
Beaucoup de tracas pour rien mais une immense joie d'avoir eu une soirée comme celle-là surtout pour la 1ère de la saison !!! 2 occasions franches sur 2 jolis brocards sur 2 territoires alors qu'il m'arrive parfois de faire 10 affûts d'affilée sans même en voir un. 

Vive la chasse à l'arc
Patrick Morel
 

 


 

mercredi 4 juin 2025

Un bon début de saison pour Benj

Un mois de juin qui démarre en trombe 

 

Le 1er affut de la saison était dimanche 1er juin dans une belle petite chasse où je suis actionnaire.

Les sangliers étant tranquilles depuis fin janvier, cela offre souvent des rencontres très tôt en soirée. 

19h30, arrivée au mirador, voilà qu'un jeune mâle se promenant restera avec moi. 

Vu la distance, j'avoue qu’à l'arc le résultat aurait sans doute été le même car à 15m, la 7rm ne lui a pas laissé trop de chance avant qu’il ne rende son dernier souffle.

 

Je ferme la parenthèse « arme à feu » pour l’anecdote suivante, celle qui nous rassemble tous sur ce blog, la chasse à l'arc. 

 

Mardi 3 juin

Jour spécial puisque c'est l'anniversaire de ma maman qui fête ses 60 ans 

Ayant prévu une soirée avec ses amis, j'en profite pour passer la voir directement en sortant du taf avec les petits bouts et ma femme. 

 

17h15, de retour à la maison, on range les courses avec la chef, je saute sous la douche puis c'est parti ! la pluie est finie, l'orage est passé, je pense que cela peut être bon.

J'arrive au tree-stand à 17h50, c'est rare que j'arrive si tôt. 

 

18h10, maître blaireau arrive sur la coulée en face de moi, trempé comme un rat, il stoppe à 30 m le nez en l'air, hummmm… je n'aime pas ça … M. s'en va.

 

45 min se passent, j'entends tousser un chevreuil.  Connaissant un beau brocard dans le secteur, j’aviserai à ce moment-là, s’il devait venir ici, car je n'étais pas parti pour ce type de prélèvement ce soir.

Il est 19h42 quand tout s’accélère, une petite masse rousse se balade dans les ronciers dans mon dos.

Il est là ce petit sanglier dont j'avais connaissance pour ses sorties précoces en fin de journée pour aller faire quelques trous en pâture ou au maïs. 

Il avance mais ne vient pas dans ma direction. 2mn plus tard, il bifurque pour reprendre la coulée qui me vient droit dessus, il hésite mais je ne vois pour le moment pas de signe de stress concernant ma présence, puisqu'il arrive par le même chemin que moi.

 

Je suis assis, les 64 livres du Mathews sont armées, il sort de dessous des branches de charmille, le voilà 3/4 face à 10m, le pin est posé sur l'épaule, le tir est relativement vertical. 

 

Son groin commence à chercher ma présence mais trop tard, l'encoche rouge lui arrive pleine épaule. 

Un petit grognement avec un petit saut, il démarre sur 35m puis je le vois tomber puis rouler sur 5m dans la pente, un dernier mouvement de pattes et c’est terminé.

 

La forêt reprend son calme.

Sûr de moi, je range mes affaires puis descend voir.

La flèche est rincée de sang rouge bien oxygéné. 

Et la piste au sang était assez facile car même en photo par message, Kod et Sam, mes 2 grands daltoniens arrivent à le voir.

Il est temps maintenant d’immortaliser l’instant et de s'occuper rapidement de ce bel animal car il fait lourd et les mouches l'on déjà trouvé. 

 

Merci st Hubert 

Merci st Sébastien 

Merci les copains 

Merci cette belle association 

Et un grand merci à ma chérie qui me laisse vivre ma passion… 

 

Mathews Halon 32 

Puissance 64 livres 

Alonge 30.5 pouces

Flèche black eagle outlaw.

Lame G5 Stricker v2

Distance de tir 10m

Fuite 35m

Atteinte milieu épaule sortie sternum. 

Durite du cœur coupée et cœur coupé sur sa hauteur