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mercredi 22 janvier 2025

Le premier grand gibier à l'arc de Thibaud

Tout commence ce dimanche matin glacial. Rdv au parking avec les copains, tous chasseurs à la carabine, sauf mon frère qui chasse également à l'arc.

Je mise beaucoup sur cette matinée car il ne reste que 3 bagues de chevreuil.

Sachant à l'avance le secteur que nous allions traquer, j'ai décidé la veille d'y installer mon tree-stand.

 

J'ai choisi ce poste car c'est à cet endroit que j'ai repéré depuis la chasse d'été les allées et venues d'un brocard qui occupait l'espace avec 2 chevrettes, et ce même en période de chasse.

Ce matin, je monte à mon tree-stand pour y débuter la battue.

Les choses ne traînent pas, 5 min après être posté, j'entends une grosse voix et vois un chevreuil se dérober en plein champ en direction de la bordure du bois où est posté mon père (au fusil cal12).

Quelques secondes après, on entend une détonation type fusil qui ne m'a mis aucun doute sur l'individu qui tire ; manque de chance, c'est loupé.

Suit ensuite 2 coups de suite et j'apprends que la bête est à terre. A ce moment-là, la pression remonte d'un cran, plus que 2 bagues restantes...

Le temps passe, différentes chasses au loin se font entendre, ponctuées de quelques tirs loupés.

Soudain un ami traqueur avec 2 chiens d'arrêt s'approche de mon secteur quand j'aperçois 2 chevreuils se dérober, en prenant la coulée si bien repérée depuis cet été. Je les laisse bien venir, commence à tendre mon arc, je laisse passer le 1er et place mon pin sur le 2eme à 10m en 3/4 face. Vient ensuite le moment de lâcher la flèche.

Réjouis, j'entends la flèche taper dans le chevreuil sans le traverser.

L'animal pose directement son postérieur au sol, c'est là que je constate ma flèche à peine derrière les côtes droites avec la lame tapée dans l'os de la cuisse gauche. La chevrette est au sol jusqu'à l'instant où l'un des chiens passe à 2m d'elle et continue à chasser le 1er que j'ai laissé passer.

Ensuite le 2eme chien est arrivé mais a pris l'odeur de ma chevrette pour la bloquer contre un buisson épais jusqu'à ce que je descende de mon tree-stand pour venir la piquer.

Le traqueur a récupéré son chien pour le mettre sur la trace du 1er pendant que je suis resté vers ma bête. 

Content d'avoir réussi à prélever mon 1er chevreuil à l'arc tant attendu à ce poste sans avoir fait souffrir la bête trop longtemps.

 

Thibaud Riard


 

mercredi 8 janvier 2025

La première flèche (par Julien)

La première flèche

 

Tout d'abord, je tiens à remercier le Papa Noël chasseur pour le treestand, car sans lui, je pense que l'histoire aurait été bien différente. 

 

Tout commence par un appel téléphonique à mon président de chasse le samedi matin pour lui demander l'autorisation de pouvoir installer mon treestand pour la battue du dimanche 05/01/2025.

J'ai trois postes qui me viennent en tête mais un qui sort du lot car plus près des habitations, avec de belles coulées et je ne voulais pas empêcher les autres postés d'utiliser les miradors. Mon président est d'accord car c'est le poste qui convient le mieux pour un archer.

 

Samedi après-midi, je pars installer mon treestand. Je fais le tour de cette zone pour repérer les passages d'animaux (qu'on appelle coulée chez nous), je repère immédiatement deux grosses coulées à 20 mètres d'intervalles faites par les cervidés et une 3ème qui traverse ces deux coulées. J'essaie de choisir l'arbre le mieux positionné pour ces trois coulées. Après 10 minutes de recherche, j'ai enfin l'arbre idéal pour me poster demain. Cette première pose du treestand n'a pas été facile ; mauvaise position des échelles par rapport à l'angle de l'arbre, ensuite pas à l'aise pour poser le treestand malgré le port d'harnais mais c'est une question d'habitude. 

 

Vient le jour J, ce fameux dimanche 05/01/2025 qui sera gravé dans ma mémoire.

Nous voilà tous autour de la table qui est garnie de croissants avec le café chaud en attendant les consignes de notre président. Les sourires des amis sont présents comme chaque dimanche, le moment est venu, le président prend la parole, nous sommes tous attentif. 

Consignes de tir : faon et chevreuils.

 

Il raconte la conversation téléphonique que j'ai eu avec lui la veille et demande aux postés et traqueurs si tout le monde est d'accord avec cette installation et si cela dérange. Personne n’y voit d'inconvénient et je les remercie tous de leur confiance.

Les consignes de sécurité sont données, les postes tirés au sort, nous voilà parti. Tous les chasseurs me souhaitent "bonne chance" et le président me dit "- ça serait tellement beau que tu puisses flécher". 

 

Me voilà arrivé au parking, je pars avec un posté qui est lui aussi archer mais aujourd'hui, il a sorti la carabine. Nous nous séparons pour notre poste respectif. Me voilà au-dessus de mon treestand, je commence à monter l'arc quand soudain je vois déjà un cervidé se dérober sans pouvoir l'identifier correctement. Je sais que c'est mon voisin qui la dérangé en allant au poste, je me dépêche pour être prêt le plus rapidement possible.

Le début de traque est sonné. Après seulement 5mn, j'aperçois au loin, environ 80 mètres sous-bois, une harde qui prend la coulée que j'avais repéré la veille. Je me tiens prêt en position de tir avec le moins de mouvement possible, ils arrivent à moins de 30 mètres. J'identifie trois biches, 2 faons et un magnifique 12.


  Je vois bien à leur vitesse qu'ils ne vont pas s'arrêter et vont continuer dans leur élan.... J'émets un petit cri pour essayer de les faire arrêter et ça marche !

Ils sont dans mon périmètre en dessous des 25 mètres que j'avais repéré en arrivant à l'aide du télémètre, un seul faon se détache de la harde, il est 3/4 arrière, je me concentre, prend une dernière inspiration, vise la partie entre le cuissot et les côtes et décoche sans bouger. Le faon touché réagi avec deux sauts consécutifs et repars avec la harde, je ne le quitte pas des yeux mais la végétation me le fait perdre de vue.

Le moment tant attendu s'est enfin réalisé, je commence à trembler de tout mon corps, je sens les larmes m'envahir, je suis obligé de m'asseoir. 

Je sonne la mort, vient ensuite une série d'appel des posté et traqueurs pour me féliciter de mon premier prélèvement à l'arc.

 

Je reprends mes esprits et je prends mes jumelles pour essayer de retrouver ma flèche, sans résultat. Là, viennent toutes ces questions .... Est-ce que ma flèche est bonne ? n'a-t-elle pas touché un os ? Et le doute s'installe…

L'heure passe, j'aperçois enfin les traqueurs qui viennent à ma rencontre. Ils me demandent dans quelle direction est partie la harde. Je leur indique la direction et finalement le faon est couché 150 m plus loin, retrouvé par les chiens. Au retour, ils me confirment que la flèche a traversé complètement l'animal et qu'elle est sortie à l'épaule gauche opposé de l'entrée de la flèche mais je n'arrive pas à comprendre où elle est passée.... 

 

La fin de traque est sonnée et ça sera le seul animal prélevé de la matinée. Lors du retour de mon voisin, nous essayons de rechercher la flèche sans résultat... Il me dit que ma flèche est sûrement cassée à l'intérieur de l'animal, avec juste la lame qui est sortie. Lors de la recherche de mon faon, aucune goutte de sang n'est retrouvée que ce soit à l'anschuss ou depuis ce dernier jusqu'à l'animal.... 

L'autopsie lors de la dépouille confirmera ce qu'il m'a dit et je récupèrerai le bout de ma flèche que je garderai comme souvenir.

 

Je suis enfin à côté du faon pour lui rendre les honneurs et faire quelques clichés, je remercie les photographes pour ces belles photos.

 Merci encore à tous les gens de l'association des Chasseurs à l'Arc de Franche-Comté pour le partage de vos connaissances et votre gentillesse lors des jours de formation, sans lesquelles, je n'aurais sans doute peut-être pas fléché. 

Cette journée sera gravée à jamais. Merci à tous ceux qui m'auront lu.

 

Julien Pelfini.