L’Office des forêts va revoir les modalités de
location des forêts domaniales et mieux contrôler l’exercice de la
chasse. Le Loir-et-Cher est concerné.
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L'ONF veut garantir les équilibres naturels en forêt. - (Photo archives NR) |
Jusque-là, tous les douze ans, les lots de chasse des forêts
domaniales faisaient l'objet d'une location par adjudication,
c'est-à-dire au plus offrant. Ce qui occasionnait parfois de fortes
rivalités, dont les gestionnaires en place pouvaient faire les frais
même s'ils avaient donné satisfaction. Car la concurrence est forte : en
mars 2004, lors des dernières enchères,3.550 candidats s'étaient
manifestés pour1.709 lots disponibles, dont une vingtaine en
Loir-et-Cher dans les forêts de Blois, Boulogne, Montrichard, Russy et
Lamotte-Beuvron.
Préserver la régénération de la forêt
Alors que les baux en cours s'achèveront le 31 mars 2016, à l'issue de la prochaine saison cynégétique donc, le gouvernement vient de modifier les règles du jeu. Un décret, publié au Journal officiel le 6 mars dernier, prévoit la possibilité de recourir désormais au bail négocié de gré à gré, « au bénéfice du preneur en place lorsque celui-ci s'est conformé aux objectifs de bonne gestion mentionnés dans son bail initial, afin de participer à l'équilibre sylvo-cynégétique dans les bois et forêts de l'État. »
Comprendre : mieux vaudra respecter les objectifs de prélèvement fixés par les plans de chasse. Car comme son nom l'indique et même si les locations de chasse lui rapportent des sommes conséquentes, l'Office national des forêts se soucie d'abord de l'avenir… des forêts ! Un avenir difficile à conjuguer avec des populations de grands animaux trop importantes. Les cervidés, en particulier, peuvent empêcher la régénération de la forêt car ils se nourrissent en partie de jeunes pousses et plants d'arbres. « Le cerf est un tondeur, soulignent les responsables de l'ONF dans un communiqué. A la belle saison il consomme 10 à 15 kg de végétaux frais par jour. »
L'Office chiffre le montant de ces dégâts forestiers – non indemnisés par les fédérations des chasseurs, à la différence des dommages agricoles – à plus de 12 millions d'euros par an sur l'ensemble du pays.
« 30 % des forêts domaniales sont en situation de fort déséquilibre, poursuit l'ONF. Les répercussions dépassent le strict cadre des forêts. Ce déséquilibre peut se traduire par des accidents routiers et ferroviaires, des dégâts sur les parcelles agricoles… » Un constat que tempère la directrice régionale de l'ONF dans le Centre-Val de Loire, Dominique de Villebonne. « Dans notre secteur, les choses se passent globalement bien », souligne-t-elle.
Les négociations pour la relocation des lots – dont le périmètre sera revu au passage – ont déjà commencé. Ceux qui ne trouveront pas preneur feront, comme avant, l'objet d'adjudications au cours du premier trimestre 2016.
Préserver la régénération de la forêt
Alors que les baux en cours s'achèveront le 31 mars 2016, à l'issue de la prochaine saison cynégétique donc, le gouvernement vient de modifier les règles du jeu. Un décret, publié au Journal officiel le 6 mars dernier, prévoit la possibilité de recourir désormais au bail négocié de gré à gré, « au bénéfice du preneur en place lorsque celui-ci s'est conformé aux objectifs de bonne gestion mentionnés dans son bail initial, afin de participer à l'équilibre sylvo-cynégétique dans les bois et forêts de l'État. »
Comprendre : mieux vaudra respecter les objectifs de prélèvement fixés par les plans de chasse. Car comme son nom l'indique et même si les locations de chasse lui rapportent des sommes conséquentes, l'Office national des forêts se soucie d'abord de l'avenir… des forêts ! Un avenir difficile à conjuguer avec des populations de grands animaux trop importantes. Les cervidés, en particulier, peuvent empêcher la régénération de la forêt car ils se nourrissent en partie de jeunes pousses et plants d'arbres. « Le cerf est un tondeur, soulignent les responsables de l'ONF dans un communiqué. A la belle saison il consomme 10 à 15 kg de végétaux frais par jour. »
L'Office chiffre le montant de ces dégâts forestiers – non indemnisés par les fédérations des chasseurs, à la différence des dommages agricoles – à plus de 12 millions d'euros par an sur l'ensemble du pays.
« 30 % des forêts domaniales sont en situation de fort déséquilibre, poursuit l'ONF. Les répercussions dépassent le strict cadre des forêts. Ce déséquilibre peut se traduire par des accidents routiers et ferroviaires, des dégâts sur les parcelles agricoles… » Un constat que tempère la directrice régionale de l'ONF dans le Centre-Val de Loire, Dominique de Villebonne. « Dans notre secteur, les choses se passent globalement bien », souligne-t-elle.
Les négociations pour la relocation des lots – dont le périmètre sera revu au passage – ont déjà commencé. Ceux qui ne trouveront pas preneur feront, comme avant, l'objet d'adjudications au cours du premier trimestre 2016.
Christophe Gendry pour la nouvellerepublique.fr
L'arbre présenté ici ne cache t-il pas une forêt de refonte complet et plus complexe que ce que l'on peut imaginer??? Une machine à fric qui ne veut pas dire son nom pour des raisons politico-correctes???
RépondreSupprimerJ'ai d'avantage entendu parlé de division de lots et de densifier d'avantage les chasseurs par lots que de soucis réellement environnementaux.
Un organisme d'état qui est capable de vous faire débourser des milliers d'euros pour l'abattage d'animaux/trophées réputés "res nullius" ne peut pas, dans les conditions politico-financières actuelles être frappé de "l'esprit saint du développement durable de la forêt" sans y voire d'abord son porte feuille. Il ne faut pas perdre de vue que les produits de la chasse rapportent localement plus que la vente des bois...