De L'estrepublicain.fr
« C’est notre plan de chasse en sanglier sur une saison ! » Les chasseurs de Bonnevaux-le-Prieuré ont encore en travers du gosier les atrocités que plusieurs individus ont fait subir à une laie de 55 kg et ses quatre jeunes de 15 kg à 25 kg, vendredi vers 22 h 30 dans une prairie qui bordait un champ de maïs.
Avec leur « véhicule Mercedes break, ils ont poursuivi les animaux dans le champ et les ont renversés », témoigne le président de la fédération départemental Jean-Maurice Boillon. Qui s’est mis en travers de leur passage pour empêcher les malfrats de s’évanouir dans la nuit.
« Ce qu’il y a de pire dans le code de l’environnement »
La plaque d’immatriculation du véhicule a été relevée et transmise aux gendarmes de la brigade d’Ornans qui mènent désormais l’enquête. « On leur a indiqué que l’on pouvait venir en soutien de leurs investigations », informe Emmanuel Renaud, le responsable départemental de l’office national de la chasse et de la faune sauvage. « Ce qui s’est passé peut être qualifié en délit. La chasse de nuit en véhicule avec arme sur autrui en réunion représente en effet un délit ». Un acte relativement rare dans le Doubs, heureusement.Ce qui explique aussi l’aigreur qui accompagne les propos des chasseurs. Éblouis par les phares du véhicule, les sangliers avaient peu de chance de se tirer d’affaire. Les protagonistes ont certainement dû procéder à un repérage durant la journée et, informés que des sangliers rodaient à proximité d’un champ de maïs, ils sont revenus la nuit. Ils ont été stoppés avec fermeté et intransigeance par Jean-Maurice Boillon qui a pu distinguer deux adultes et un enfant assis aux places avant. Trois sangliers agonisaient à proximité. Les deux autres ont été découverts par la suite un peu plus loin dans un état tout aussi critique. « On pourrait faire le trait avec du grand banditisme ou de la grande délinquance », remarque Emmanuel Renaud. « C’est ce qu’il y a de pire dans le code de l’environnement ! La voiture est même un engin prohibé à la chasse. Son usage est même souvent considéré comme une circonstance aggravante ».
Qu’est-ce qui peut pousser des individus à commettre des actes aussi monstrueux ? Du même acabit que le rodéo barbare contre des montbéliardes à Motey-Besuche le 12 août dernier. Viande pour la consommation humaine, pour la revente à la restauration… Les gendarmes d’Ornans devraient pouvoir procéder dans les jours qui viennent à des gardes à vue qui apporteront peut-être des réponses.
Ér. B. pour L'estrepublicain.fr
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