Source : sciencesetavenir.fr
Créée par la loi biodiversité, la nouvelle agence voit ses crédits et effectifs en baisse continue tandis que la concurrence avec les chasseurs affaiblit ses capacités en matière de recherche et de police de l’environnement.
La
"police" de la biodiversité chargée de sanctionner les délits de chasse
est mal organisée et dotée de peu de moyens, malgré la nouvelle loi.
©AUSLOOS/SIPA
SUPPRESSION. Selon le ministère de l’Environnement, l’Agence française de la biodiversité (AFB), dont la création a été actée par l’Assemblée nationale le 18 mars 2016, "aura
pour mission d’œuvrer en faveur d’une meilleure préservation des
espaces naturels, de leur faune et de leur flore, et d’une action plus
concertée des services de l’État". Le moins qu’on puisse dire est que l’État ne prend absolument pas les moyens de remplir cette mission. "Cette agence, c’est un cache-misère", tranche ainsi Jean-Luc Ciulkiewicz, secrétaire général du Syndicat national de l’environnement. Le nouvel organisme regroupe les personnels de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), des aires marines protégées, des parcs nationaux ainsi que d’un organisme spécialisé de formation, l’Aten. En tout, l’agence pèse 1.080 emplois à temps plein. "Or,
au moment où le Parlement décide de la création de l’agence, le budget
national 2016 supprime 76 emplois dans les organismes qui vont la
composer", révèle Jean-Luc Ciulkiewicz. C’est l’Onema qui pâtit le
plus des restrictions budgétaires, l’organisme, avec ses 800
fonctionnaires, constituant l’essentiel des troupes de la nouvelle
agence.
Chargée notamment de la police de l’eau, l’Onema a les plus grandes peines à remplir ses missions de police. "En moyenne, l’Onema ne compte plus que quatre agents par département et dans certains, l’office n’est même plus présent", dénonce Françis Combrouze, secrétaire national de la fédération équipement-environnement de la CGT. Il y a pourtant du boulot. En 2014, 65.405 infractions à l’environnement et à la santé publique ont été constatées sur le territoire national. L’Onema a enregistré 3.717 délits, soit 5,7 % du total. L’AFB n’aura pas un meilleur résultat dans cette mission essentielle allouée par les pouvoirs publics "d’une meilleure préservation des espaces naturels". Pas à une contradiction près, l’État a cependant aggravé les peines encourues par les auteurs d’atteintes à l’environnement, certains délits voyant les amendes multipliées par dix. Encore faut-il avoir les moyens de faire respecter la loi !
Chargée notamment de la police de l’eau, l’Onema a les plus grandes peines à remplir ses missions de police. "En moyenne, l’Onema ne compte plus que quatre agents par département et dans certains, l’office n’est même plus présent", dénonce Françis Combrouze, secrétaire national de la fédération équipement-environnement de la CGT. Il y a pourtant du boulot. En 2014, 65.405 infractions à l’environnement et à la santé publique ont été constatées sur le territoire national. L’Onema a enregistré 3.717 délits, soit 5,7 % du total. L’AFB n’aura pas un meilleur résultat dans cette mission essentielle allouée par les pouvoirs publics "d’une meilleure préservation des espaces naturels". Pas à une contradiction près, l’État a cependant aggravé les peines encourues par les auteurs d’atteintes à l’environnement, certains délits voyant les amendes multipliées par dix. Encore faut-il avoir les moyens de faire respecter la loi !
Le texte de loi est à peine sortis que déjà les élucubrateurs de gauche et leurs alliés faussement verts (Sous pression de leur composante zoolâtre!) commencent à tirer une balle dans le pied de LEUR gouvernement...
RépondreSupprimerAvec la nomination d'un président issu des rangs du ROC, il ne fallait pas s'attendre à des encouragements du monde cynégétique. Ils veulent comme toujours faire à leur idée... mais avec le pognons des autres! Si ils veulent donner l'exemple, les pseudos protecteurs auto-proclamés n'ont qu'à mettre la main eux même à la poche (Au minima, tous les ans, à la hauteur des cotisations des chasseurs) et sans subventions et ensuite on en reparlera.