ACAFC : le 1er sanglier de Jonathan à l'arc en chasse d'été

Mon premier sanglier prélevé à l'arc

Faute de temps, les sorties se font rares cette saison. Hier soir, je décide de sortir pour la deuxième fois de la saison. Départ 18h de la maison, j'arrive sur la commune de chasse, petit souci avec un de mes chiens à la maison, demi-tour, ce ne sera pas pour ce soir... 

 

Mais problème résolu rapidement, je repars et fait un peu tout dans la précipitation. J'approche plus près que prévu de la zone de chasse, je dépose le treestand, l'arc et mon sac à dos devant une ligne et je pars me garer plus loin, j'avais repéré 2 arbres, je prends celui qui me plaît le moins mais qui me paraît le mieux placé au niveau des deux coulées les plus fréquentées. J'entame la montée avec le treestand auto-grimpant, j'arrive à hauteur, la sangle pour fixer mon sac à l'arbre m'échappe en essayant de la rattraper, je la fais voler et.... Bim au sol Plus qu'à redescendre la sangle ramassée, on remonte ! J'arrive à mi-hauteur, j'essaye tellement de faire vite et discrètement que l'embase du treestand m'échappe et Bam ! Heureusement que je mets la corde de sécurité j'ai pu le récupérer 2m plus bas....

Autant vous dire que la soirée était totalement ratée d'avance pour moi

 

Bon j'arrive enfin à me mettre en place, en sueur bien-sûr... Je m'équipe, arme une fois l'arc pour l'essai, tout fonctionne, plus qu'à attendre (attendre quoi ? je ne sais pas vu le bordel que j'ai fait )...

 

Les se régalent...

J'entends un petit bruit au sol, un petit animal arrive entre les ronces, un lièvre !! Il est resté pas loin de 15 minutes sous mon treestand avant de continuer sa quête de nourriture

 

Le temps passe et toujours rien de plus, il est temps de quitter le poste le soleil se couche, je me lève discrètement, j'enlève mon chapeau Camoléon, je m'apprête à retirer ma cagoule mais il me semble entendre du bruit , mode statue activité de nouveau ! Les voilà !!! 

 

Je reprends discrètement mon arc, je clip le décocheur et là, la pression monte, monte, monte et monte encore... Je tremble... CALME TOI SI TU NE VEUX PAS MANQUER TA CIBLE !!!

J'aperçois la laie meneuse, le nez en l'air, elle souffle, elle m'a senti ... ils arrivent à mauvais vent,  je m'attendais à les voir arriver de l'autre côté

 

Elle avance doucement, très méfiante, sort de la coulée, un coup à droite, un coup à gauche, je l'imagine déjà pousser son gros souffle pour prévenir la compagnie du danger et faire demi-tour à grande vitesse... Mais le reste de la compagnie arrive à toute vitesse autour d'elle, la dépasse et toute les bêtes de compagnie s'arrête 12m devant moi en paquet, la laie me regarde, je vois les autres laies arriver derrière avec des petits marcassins, j'ai réussi à canaliser mon stress, je suis de nouveau calme, la laie me regarde toujours, un autre sanglier la pousse pour passer, elle fait le tour d'un arbre, j'en profite pour armer, les sangliers avancent un peu dans tous les sens, une bête de compagnie se décale et s'arrête, le viseur juste derrière l'épaule, je décoche et POKKK !!!! 

 

Il démarre à toute vitesse en embarquant la compagnie avec lui, j'essaie de le suivre mais au milieu d'une vingtaine d'individus, c'est compliqué... Je tremble comme jamais, je prends mon téléphone pour regarder l'heure, j'arrive à peine à le déverrouiller !! 

 

Le calme plat est de nouveau présent. J'entends juste un tout petit souffle et plus rien, c'est lui ? C'est mon imagination ?... 

 

Plus qu'à entendre 30 minutes pour aller voir, je range mon matériel, je descends de l'arbre doucement et j'attends, c'est long, la nuit arrive très rapidement, 25 minutes sont passées, je ne peux plus attendre, je me rends sur "l'Anchuss", je retrouve la flèche ensanglantée de la pointe jusqu'à l'empennage et le sang est bien présent au sol, je suis la trace avec ma lampe, il fait bien trop sombre sous bois pour voir le sang au sol comme ça cette fois ... 

 

J'avance doucement, au bout de 35m, il est bel et bien là la flèche est parfaitement placé, derrière l'épaule, un poumon et le cœur de perforé, l'émotion est là  

La soirée qui avait si mal commencé se termine en beauté

 

 Jonathan Rouget