Premier soir de chasse lors de notre voyage de noce au Canada.
Mon
mari et moi sommes à notre affût, savourant le calme d'un moment
suspendu. Un jeune cerf de Virginie s'avance doucement. Nous le
regardons passer sans tirer. Le simple plaisir d'être là, ensemble, dans
le silence de la forêt suffit.
Le lendemain matin, j'y retourne seule. Le même jeune cerf revient, suivi par deux autres jeunes et d'un "spike", un daguet de cerf. Il est beau, fier et très attentif... mais toujours de face. Alors je le laisse repartir, paisiblement.
L'après-midi, je reprends ma place. Le vent est bon, la forêt calme. Les minutes s'étirent. Puis les jeunes apparaissent à nouveau dans la lumière dorée. Ils se déplacent tranquillement, mangent, jouent presque. Mais pas de trace de mon spike.
Je patiente. Puis instinctivement, j'arme mon arc, non pour tirer mais pour observer leur réaction au bruit, au mouvement.
Les feuilles bruissent, un craquement lointain... le voilà...
Le lendemain matin, j'y retourne seule. Le même jeune cerf revient, suivi par deux autres jeunes et d'un "spike", un daguet de cerf. Il est beau, fier et très attentif... mais toujours de face. Alors je le laisse repartir, paisiblement.
L'après-midi, je reprends ma place. Le vent est bon, la forêt calme. Les minutes s'étirent. Puis les jeunes apparaissent à nouveau dans la lumière dorée. Ils se déplacent tranquillement, mangent, jouent presque. Mais pas de trace de mon spike.
Je patiente. Puis instinctivement, j'arme mon arc, non pour tirer mais pour observer leur réaction au bruit, au mouvement.
Les feuilles bruissent, un craquement lointain... le voilà...
Il avance
prudemment, observant chaque mouvement. Je désarme et le regarde venir, fascinée.
Puis à 25 mètres, le spike se
présente plein travers. Il hésite, me fixe. Derrière moi, un grand pic
tambourine sur un tronc et attire son attention.
Il semble se rassurer, baisse la tête, mange, puis relève les yeux vers ses compagnons qui s'éloignent.
Je prends une profonde inspiration, arme et tire.
Il semble se rassurer, baisse la tête, mange, puis relève les yeux vers ses compagnons qui s'éloignent.
Je prends une profonde inspiration, arme et tire.
La flèche est trop haute, touchant la colonne. Il s'effondre.
Une seconde flèche atteint le cœur.
Le silence retombe.
Je reste là, immobile, traversée par un mélange d'émotions : respect, gratitude, une pointe de tristesse.
Puis je descends, le cœur serré mais reconnaissante, pour aller à sa rencontre.
Puis je descends, le cœur serré mais reconnaissante, pour aller à sa rencontre.
Victorine Beaufort

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