Un an plus tard…
Le 03 août 2014, Saint Hubert me permit de prélever mon
premier brocard d’été à l’arc sur l’ ACCA d’ Issans, dans une haie en
bordure d’une coupe épaisse, le reste de la saison m’apporta encore de belles émotions.
Cette année, je porte
mon attention sur un champ de céréales
qui borde la même coupe épaisse avec des traces de présence de sangliers et des
observations lors d’affuts le soir sur
un mirador de battue qui domine la culture . J’en profite pour partager ces
sorties avec la plus jeune de mes filles ce qui nous permit de jumeler
chevrettes , chevrillards, renard , brocard et sangliers à travers les coulées
de blés couchés, le tout agrémenté de superbes couchers de soleil.
Cet observatoire, s’il s’avère être un magnifique point
de vue, n’est pas très propice à un prélèvement à l’arc car les chances de voir
des animaux lors de leurs déplacements, passer à distance de tir sont très
faibles.
Plus tard, les céréales ont été récoltées et le couvert laisse place à un champ d’éteules. Le gibier sort mais reste à la lisière ce cette coupe épaisse. Je
décide donc de placer un tree stand au même endroit que l’année dernière …
Et c’est tout naturellement, que je me retrouve 365 jours
après , perché sur le même arbre dans cette
même petite haie de bois claire entre la même belle remise et un champs de maïs
en contrebas qui s’élève malgré la chaleur estivale.
J’arrive en poste ce lundi 03 août à 18h 30, je suis dans la
dernière semaine de boulot avant les vacances
et je bosse en journée continue ce qui me permet de sortir tôt. Il fait
chaud, même très chaud et le déplacement
à pied de la voiture à la chaise d’affut , habillé en arbre, me
fait vite considérer ma chute de rein comme un chéneau après une pluie
diluvienne.
Les deux premières heures s’écoulent entre méditation
existentielle et méditation
existentielle : Le calme plat ! Et si les tintinophiles
trouvent ça bien , il y a des moments où
on peut trouver ça long !
20 h 45, un petit bruit venant de la zone épaisse me sort de
ma béatitude pensive. Ça semble marcher en lisière, c’est discret mais présent.
Très rapidement une silhouette se dessine sous les branches basses. Une masse
grisâtre s’avance prudemment. Je me redresse le plus discrètement possible et
arme l’arc mais aussitôt l’animal stoppe pour émettre un grognement
reconnaissable : sanglier !
puis en 2 à 3 foulées l’animal apparaît
dans la zone claire : une laie de 60 à 70kg bien grise en poils
courts , suivie presque instantanément par une première bête rousse . Elle
stoppe à une dizaine de mètres de mon arbre. Un deuxième puis un troisième petit
sanglier rentrent dans la haie. Le deuxième s’arrête à 8 mètres sur un ¾
arrière , la flèche est partie.
Un couinement , puis l’animal part en trombe en direction du
maïs. Une petite dépression du terrain me fait perdre le contact visuel au bout
de 30 mètres. Une quatrième bête rousse débouche dans le clair. La
laie « rouffle « un coup , regroupe ses petits et part en
direction de fuite de l’animal fléché.
Elle disparaît dans la même zone semble se diriger dans le
maïs puis réapparait pour retraverser la haie et rentrer dans la zone épaisse.
Une succession de grognements et de soufflements se fait entendre et la laie
revient en lisière et avance jusqu’à la flèche plantée en terre. Elle viendra
pour ainsi dire poser son groin contre le projectile pour finalement s’éclipser dans le bois avec sa progéniture dans un
concert , manifestation de son mécontentement .
Le calme revient entrecoupé de battements dans ma poitrine .
20 minutes plus tard, je redescends de mon perchoir pour retrouver ma flèche .
Une rapide inspection du tube confirme une atteinte traversante et du sang au
sol atteste de la blessure. Je me retire doucement prévient par téléphone mon président
du tir .
Je le rejoins au parking et après quelques échanges sur l’action de
chasse nous revenons sur mes pas jusqu’à l’anschuss. Nous suivons la piste abondante facilement
pour retrouver le petit sanglier 40 mètres plus loin à la lisière opposé à
proximité du maïs . La lame est rentrée au dessus du cuissot sous la colonne
pour ressortir de l’autre côté à l’arrière du foie ( à la découpe la lame coupe
un rein et l’aorte abdominale ). le bracelet est apposé et les honneurs sont
rendus à cette bête rousse qui est pour
moi la première de son espèce prélevée à l’arc.
Yop
Un chevreuil en 2014 à issant = 1 chevreuil à Gap
RépondreSupprimerUn sanglier à issant = 1 sanglier à Gap
Partant de ce principe, ça va être compliqué pour lui de flécher un cerf à Gap ... :-)
RépondreSupprimerFéliçitation YOP
RépondreSupprimerFélicitations Yop ;-)
RépondreSupprimer(Sandrine)