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mercredi 20 novembre 2019

Un beau brocard comme 1er gibier à l'arc pour Pierre

 
Ce samedi 16 novembre, une belle journée hivernale se profile. Il fait beau et froid, le givre et le soleil illuminent le bois où je suis posté. Entre feuilles et sapins, je suis caché dans un bouquet de noisetiers encore bien feuillé.
Les chasses démarrent et très vite, plusieurs chevreuils sont aperçus. Non loin de moi chasse Popeye, le chien de mon ami Jean. Une chevrette se dérobe et vient droit sur moi, à environ cent mètres, tranquille, au pas. J’attends patiemment qu’elle se rapproche mais à vingt-cinq mètres de moi, elle bifurque et s’éloigne. J’avais armé, j’étais prêt, mais pas question de décocher à cette distance. Pour détendre mon arc, j’attends qu’elle passe derrière un sapin afin qu’elle ne capte pas ma présence.

Je rentre à midi avec la grande satisfaction d’avoir pu armer. Je dis à mes collègues, avec un sourire : « Ahhh, ça se rapproche… doucement, mais toujours un peu plus… » Comme d’habitude, mes potes me chambrent un peu en me disant que le jour où cela arrivera, ils boufferont la peau du malchanceux qui aura pris ma flèche. Je leur réponds que j’en prends bonne note…
L’après-midi, on change radicalement de coin et c’est en plaine, bien bordée de buissons, que nous attaquons la traque, toujours par un beau soleil. À mon poste désigné, un peuplier-tremble est récemment tombé. Le houppier est parfaitement feuillé. Le fût est à peu près à un mètre du sol. Je décide de m’asseoir dessus. Je me cale bien et je procède à des essais d’amplitude de mouvement. Je pense que ça devrait le faire.

Plusieurs chevreuils sont vus et tirés par les carabiniers. Je suis le seul archer de l’ACCA. Après une heure de chasse, un brocard sort du bois, à une cinquantaine de mètres en face de moi. Il passe en travers, ne sachant pas trop où il veut aller. Il passe à environs quarante mètres en parallèle. Soudain, il fait demi-tour pour repartir d’où il vient. Il fait mine de rentrer à nouveau au bois, puis finalement décide de revenir, mais cette fois, droit sur moi. Il est super tranquille. Il s’approche. Je suis prêt. J’arme quand il passe derrière le houpier. Je pense, à cet instant, à tous les conseils des formateurs : la respiration, la « buck fever », etc...

Tout va très vite, mais tout d’un coup le temps s’arrête. Comme au ralenti, je décoche. J’entends le bruit caractéristique d’une flèche qui transperce la chair. Le brocard fait un bond, puis demi-tour plein gaz. Il rentre au bois. Je contrôle difficilement mes tremblements, je respire comme un marathonien et mon cœur cogne comme pas possible…

Je regarde ma montre. Je vais voir ma flèche, qui est restée sur place. Elle est maculée de sang rouge sombre. Je lève les yeux sur la voie, dans le labour qui me sépare du bois. Je remarque du sang, abondamment et sur les deux côtés de la voie. J’attends, en prévenant le président. Au vu du sang de chaque côté de la voie, je pense avoir touché en plein cœur… à voir.
Les fameuses vingt minutes écoulées, qui me paraissent interminables, je rentre tranquillement dans le bois. 

Il y a du sang partout et à ce moment-là, je pense humblement ne pas en avoir pour très longtemps à le retrouver. À peine trente mètres plus loin, au pied d’un murger, gît mon brocard.

Je corne la mort. La fin de traque ayant été sonnée, mon voisin de poste me rejoint et à nouveau le temps s’arrête. Nous rendons les honneurs à l’animal et je remercie St Hubert. J’ai du mal à contenir mes émotions. Mon voisin de poste, un jeune chasseur, est émerveillé et envieux. Il me congratule et nous faisons quelques photos.

Au rassemblement, je propose à mes collègues la peau du chevreuil en guise de quatre heures, et là, bizarrement, certains rigolent beaucoup moins, pendant que d’autres prédisent en riant de fortes chutes de neige… Les félicitations fusent de toutes parts, je suis un peu sonné quand même. Je ne réalise pas encore tout à fait.

Je tiens en particulier à remercier les formateurs des séances d’entrainement du samedi après-midi. Je pense à Pat, Momo, Sam, Yop, Olivier et le grand Kod pour leur gentillesse et leurs conseils pertinents qui nous tirent toujours plus vers le haut. Leur façon de transmettre leur passion et leur savoir-faire portent leurs fruits. Je leur dédie ce premier prélèvement.

En formation, j’avais dit à Pat que pour moi, être archer était un aboutissement, un vieux rêve. Mais aujourd’hui, cela a pris encore une autre dimension…

Un grand merci aussi à Sandrine, pour la qualité de ses équipements Camoléon et leur redoutable efficacité !

Fiche technique :
Tir 12 mètres
Distance de fuite : 60 mètres
Atteinte cœur, deux ventricules touchés
Lames Stricker Magnum, arc Mission DTX

Merci à tous

Pierre Courtois


lundi 18 novembre 2019

1er chevreuil à l'arc pour Kylian lors d'une battue mixte à Steinbrunn (68)

 Steinbrunn, 10 novembre 2019

 Le matin, les consignes sont claires, pas de brocard. 

Après avoir vu un beau brocard bien placé le matin, j’espère qu’une chevrette se présente aussi bien l’après midi.
Mon poste se trouve à quelques mètres de la lisière de la forêt dans une ouverture avec principalement de grands arbres. 


Un carabinier se trouve plus loin dans la même ouverture.

Au début de la traque, un groupe de chevreuils se dérobent et sortent de l’épais au grand galop.
Je les regarde passer. L’adrénaline à peine redescendue que j’entends du bruit dans mon dos, deux chevreuils passent un peu plus loin mais j’entends marcher plus près de moi ! Une chevrette sort de l’épais, j’arme, elle s’arrête de ¾ arrière regardant derrière elle. La chevrette se trouve derrière deux petit arbres, j'ai juste la place pour tirer. Je décoche ! 


Ma flèche rentre sur l’arrière des côtes pour ressortir entre les pattes avant. Je vois la chevrette faire quelque mètres puis s’écrouler.
La battue terminée, je retrouve ma flèche plantée dans un arbre ainsi que ma chevrette en compagnie d’un chien ayant l’air d’apprécier la viande de chevreuil. Il s’en suivi une longue négociation avec le chien... 


Je remercie les personnes présentes pour le bon moment passé en leur compagnie.


Kylian Ecuyer

 

  

jeudi 7 novembre 2019

1er mouflon à l'arc pour Stephan

 
J'arrive à la chasse dans le sud lundi soir. Je passe la nuit à me battre avec la tente pour éviter qu'elle ne s'envole. Il pleut et il vente comme fou. C'est la nuit de la tornade d'Arles. 

Bon je survis et le matin, je m'organise pour aller chasser mais il pleut toujours. Les potes se fichent de moi car je viens passer une semaine de chasse sous la pluie. 

Vers 14h le ciel se découvre. Je reprends espoir. J'enfourche mon quad et monte vers les falaises pour rechercher les mouflons. Je me suis fixé comme défi des vacances, de flécher un mouflon. Mon premier. 

J'arrive vers 15h30 et j'installe mon treestand depuis lequel j'ai une vue sur la mer. 

J'attends et aperçois un mouflon à 300m qui fait le guet sur un mamelon rocheux. Les autres doivent être plus bas. Après 45 min, je réalise que mes affaires d'hiver sont restées à la maison et que mon pull ne va pas suffire contre le vent qui donne fraichement. 

J'envisage déjà de quitter plus vite mon affût.
A 16h30, arrive un beau mouflon solitaire. Il met du temps pour se rendre jusqu'à moi, je pense même à un moment donné qu'il n'arrivera jamais, doucement mais surement, il se rapproche. 

Il est face à moi à 20m. J'arme et j'attends. Il entend un bruit venant de sa gauche et il tourne la tête. Sur de moi, je vise le cou qui se présente ouvertement. La flèche entre sous la clavicule. 

Il démarre avec le trait et fais 15m. Il s'arrête, tremble puis se met à reculer. Il reculera de 10m en saignant abondamment devant moi. Finalement, il tombera à 5m du tir. Il fait jour et j'en profite pour faire quelques photos avant de le baguer et de le descendre à la chambre froide. Il pèse 38kg pour ses 7 ans. 

Je suis très heureux de mon premier mouflon mais il me reste 9 jours de chasse et mon défi a été réalisé en une heure... 

Stephan Läng








mercredi 6 novembre 2019

1er chevreuil à l'arc pour Cédric

 
La patience ................ Après 9 ans .............

En ce dimanche 13 Octobre 2019, nous sommes 15 postés, 14 carabiniers et 1 seul archer moi. Les postes sont donnés, je suis placé à une vingtaine de mètres d'un chemin forestier. Je monte me percher à l'aide de mon tree-stand auto grimpant dans un beau chêne à peu prêt à une hauteur de 3 mètres (pas facile pour moi ayant le vertige mais je m'y fais petit à petit). 

Je regarde le vent et autour de moi, je perçois 2 bonnes coulées, une de face et une à ma droite. L'attente commence, j'écoute la musique des chiens qui ont lancé. J'observe la visite d'un magnifique écureuil charbonnier et là soudain à une centaine de mètres, je le vois, il arrive sur la coulée en face de moi. 

La pression monte, je me concentre, j'arme mon arc, j'attends qu'il soit dans la bonne posture, il passe à 10 mètres de moi, je vise, je me concentre sur un point précis et là je lâche ma flèche. Je la vois rentrer, j'entends ce fameux bruit (clac). 

Je ne quitte pas l'animal du regard et là je compte 1 seconde 2 secondes 3 secondes, soudain il se couche et se débat pour son dernier souffle. 

L'émotion me submerge, je pleure comme un gosse, heureux et fier d'avoir prélevé après tant d'années. Il est 9h36, le temps me paraissait interminable jusqu'à la fin de la battue. Je sonne la mort. J'entends un ami traqueur au loin dire "ça y est c'est le grand il a réussi". 

Il me rejoint peu de temps après pour baguer l'animal et me féliciter. A noter que je suis le seul à avoir prélevé le jour là, les carabines ont tout loupé (lol). De retour avec le chevreuil à la cabane de chasse, quelques félicitations et d'autres rien, pas un mot (des jaloux). Je dépouille le chevreuil, je regarde mon atteinte, les 2 poumons, haut du coeur et sortie par la panse, je suis très fier de moi.

L’entraînement est indispensable et aussi la gestion du stress. Je remercie l'ACAFC son président Patrick et toute l'équipe qui l'entoure. La formation complémentaire m'a été d'une grande aide et m'a permis d'apprendre beaucoup de choses et d'avoir de précieux conseils de la part de chacun sur ce mode de chasse qui me passionne depuis tant d'années. Vive la chasse à l'arc !