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samedi 29 juillet 2017

37,2 le matin




37,2 le matin

Pour ceux qui connaissent le film, cela peut paraître un peu racoleur comme titre et il ne s’agit pas non plus de la température matinale ressentie sous abri forestier, à moins de placer la commune d'Issans sous les tropiques.

Ce matin du 12 juillet après une nuit à chercher le sommeil en vain, je décide de faire un tour à l’affût et de profiter du lever du jour perché dans mon arbre..
Sur le chemin j’hésite entre les deux places que j’ai aménagées pour cet été et me décide pour cette petite haie boisée qui borde une coupe épaisse et qui m’a déjà réussi  par deux fois dans le passé. Il est 05h 10, je rejoins le tree-stand et m’y installe dans le plus grand silence. A peine assis, dans la pénombre j’assiste à la poursuite de deux chevreuils qui traversent  la haie à vive allure pour disparaître dans la coupe épaisse et là, je me retrouve béat, triste, en pensant que je verrai que dalle et que le poste est grillé.

05h45 dans le doux silence de la forêt en éveil, il me semble entendre comme des aboiements ou des couinements assez loin. Cela ressemble à des bruits de jeunes sangliers qui se chamaillent : l’envie est là et l’imagination fait le reste …

06h00, je tente un coup de buttolo , histoire de réveiller mes deux chevreuils s'ils sont restés dans les parages. 2, 3 petits coups appuyés et instantanément cela bouge dans mon dos dans la coupe épaisse. Le bruit de mouvement se fait plus présent et est accompagné de grognements : sangliers !

Je vois arriver dans le talus d'herbe qui sépare la haie de la remise une compagnie qui grogne souffle et navigue dans tous les sens. Je distingue au moins 3 laies et des portées de poids différents à travers le feuillage. Ils occupent le talus, bougent en permanence et je n’ai aucune fenêtre de tir.
J’observe le manège quand dans mon dos, je perçois un individu qui se décale des autres et déboule dans la haie par la gauche. Je suis debout, j’arme et me décale doucement pour apercevoir une bête rousse à 6 mètres de la plate-forme et qui remonte tranquillement,  me présentant son plus beau travers. Il fait le poids à n’en pas douter, le viseur est calé sur le milieu du flan derrière l’épaule, le doigt appuie sur la détente du décocheur !
Un petit couinement, suivi d’une course en arc de cercle qui l’éloigne pour revenir en boucle à 15 m dans le talus et j’entends déjà le bruissement des feuilles agitées par les petites pattes arrières.

Instantanément les autres se mettent en mouvement dans un concert de souffles et de grognements. Ils s’agitent dans le talus, en allant et venant vers le congénère qui rend l’âme. La plus grosse des laies viendra sous le tree-stand en soufflant et grognant pour renifler presque le sang à l’anschuss .
C’est impressionnant et cela dure au moins 20 mn : ce n’est pas le moment de descendre ! Puis tout le monde se dissipe et je les entends s’éloigner dans la coupe épaisse. Encore 10mn à attendre et être bien sûr que je n’entende plus rien et je me décide à descendre. La flèche git en terre devant moi, une rapide observation confirme la présence de sang sur la longueur du tube. Je me dirige en coupant au droit dans le talus et retrouve la bête rousse qui gît flanc à terre.
Rousse certes, mais un petit doute m’habite sur le poids imaginé. Je la retourne pour voir l’impact et effectivement ça va être juste. La vision en hauteur de l’animal a un peu écrasé la forme et il semble plus en forme que prévu ! (la législation du tir d'été du sanglier dans le Doubs ne nous autorise que le tir des moins de 40kg)
Je reprends mes esprits, un ou deux sms échangés pour partager l’instant.

Retour voiture, à la recherche d’un peson et du bracelet. Je saute sur Louis, le fils du Président  qui vient de se réveiller et je retourne en forêt avec mes instruments de mesure. Une corde passée au-dessus d’une branche haute, le peson est accroché des deux côtés et quelques tractions plus tard, j’aurai la confirmation : 37,2 ! Yes ! le bracelet est accroché.

La flèche rentre bien au milieu de la cage thoracique  pour ressortir avec l’angle de tir à l’opposé au niveau du coude, en perforant les deux poumons.
Je ne saurai pas dire si le buttolo a eu une incidence sur l’arrivée de la compagnie de sangliers ou si c’était  le fruit du hasard.
Les hommages sont  rendus à ce superbe  animal, mes pensées s’éloignent par-delà la frontière,  la chasse est belle …
et Béatrice Dalle aussi (enfin un peu moins maintenant) !

Yop (Lionel Cordier)








jeudi 27 juillet 2017

Dimanche 16 juillet 2017, une journée gravée à vie

 
Dimanche 16 juillet 2017, une journée gravée à vie



            Depuis le début du tir d'été je fait des approches affûts seulement le matin car je travaille de nuit, je sors donc à 5h du travail et à 5h20 je suis déjà sur le terrain avec une idée en tête, celle de revoir ce beau broc que j'ai remarqué parmi les trois que j'ai déjà pu voir depuis le 1er juin et surtout ce petit prince qui m'aura laissé le voir par deux fois la semaine dernière. La première fois accompagné de madame, j'approche à 50m, monsieur monte contre moi mais madame en décide autrement, il décide évidemment de la suivre dans les bois, je ne les reverrais plus de la matinée. Le lendemain, je sors vite du travail, j'arrive près du champ ou je l’ai vu hier et je l'aperçois déjà dehors ; je décide de longer une haie pour l'approcher, 300m nous sépare. J’avance tranquillement, je le vois, il est à 35m maintenant, le vent est bon, encore quelques mètres et on devrait être bon, je le regarde avant de bouger, il regarde contre moi, (étrange !) le voila qui part à fond vers le bois, voilà qu'il aboie. Je ne comprends rien, tout était propice, le vent était bon, je vérifie quand même, il tourne et retourne. Dégoûté ! Pendant une minute, ma minute, le vent a tourné dans le mauvais sens MER** fait CH*** Bon ben tant pis, on verra la semaine prochaine.



            Nous voila le 16 juillet, cette journée débute par une sortie avec ma chérie, on est dimanche, on monte à la FDC25 à Gonsans, le programme ball-trap et sanglier courant pour Jenn et moi, elle m’étonne et me surprends par ses exploits du jour. Sur le retour Jenn me demande si je vais au tir d’été en rentrant et je lui réponds que non, pourtant elle insiste pour que j'y aille et sachant qu'elle a souvent de bonnes prédictions sur le résultat de mes sorties, je décide alors d'y aller sans trop insister.



            Ce soir c'est tree-stand, il est 18h15. Je pars de la maison.

J'arrive sur place, je m'installe, m'attache, je n’ai dérangé personne, tout est OK !

Au bout de 30 min j'entends marcher. DEJA !!!! Un chevreuil oui mais c'est une chevrette qui fait sa petite vie. Elle vient manger quelques ronces et feuilles à 30m de moi, le vent est parfait, elle ne sent rien. La voilà qui se couche et qui reste plantée là, toute tranquille, pendant une heure. Je m’amuse à la regarder.



20h40, madame se lève et va brouter tranquillement dans le champ d'à côté. Je l'aperçois à travers les branches quand je remarque tout à coup qu'elle est intriguée par du bruit, je me fais un millier de films dans ma tête… C'est juste une famille de martre qui se balade. C'est bien la première fois que je vois ça, elles sont trois, elles jouent, mangent, passent sous mon tree-stand, elles m'amusent, je les filme, puis elles s'en vont.

Ensuite plus rien, plus un bruit, plus une bête. Je passe le temps comme je peux, je m'étire, j'écris quelques SMS, je repense à ma journée.

            21h20, un bruit, on dirait que sa marche ! Je me lève mais je ne vois rien, ça approche derrière moi, c'est très proche. Le voilà qui montre le bout de son museau, un petit goupil. Le voila qui sort au champ, le Halon est prêt, il s'arrête à 17-18m mais il est déjà trop tard, la flèche est partie et le laissera sur place (atteint juste à la base du crâne). Mon nouvel arc est baptisé ! Mais quel début de soirée, pleine de rencontres ! 




Je reprends une flèche et me rassoit en gardant espoir. Je commence à me dire qu'il est tard et que dans le bois, cela deviens limite mais je reste motivé et confiant.



21h38, le bois est sombre, je vois de moins en moins mais il me semble entendre marcher. Je me lève. Je ne sais pas ce que c'est mais ça arrive, c'est à 30m sur la coulée qui mène au tree-stand. Ça avance encore, et là enfin je vois une silhouette se dessiner, c'est un chevreuil. Après quelques pas encore j'aperçois le trophée, c'est lui ! Il est là, à 20m de face. Le Halon est tendu, j'attends qu'il avance pour passer sous moi et ça ira. Mais il change de coulée, il est à 15m plein travers. Il se promène doucement, marque un temps d'arrêt et je ne vois que la zone vitale entre deux arbres, malgré nos entrainement farfelus avec Momo et nos tir à la con … là, j'ai peur de toucher l'un d'eux, je ne préfère pas tenter.

Je patiente, le voilà maintenant à découvert, je le distingue plutôt bien, il est tard, le pin vert juste derrière l’épaule, je lâche. L'encoche rouge s'allume disparait un instant au même moment un bruit d'os cassant se fait entendre, il part très vite mais l’encoche rouge est restée là, plantée dans le sol. Je repère la fuite au bruit qu’il fait pendant 5-6 secondes, puis plus rien, j'espère que c'est bon, en attendant,  j'appelle le père pour qu'il m'apporte la grosse lampe Led-Lenser que je puisse faire la recherche.



La petite lumière rouge et devant nous, nous voilà parti, on découvre la flèche et un joli sang rouge pas de bulles mais la flèche et rincée de sang. Je suis alors confiant ! On trouve beaucoup d'indices au début, mais au bout de 50m je commence à avoir quelques doutes. Un peu plus loin, je vois un sapin avec un gros rond rouge et cette image me rappelle des souvenirs. La tâche de sang de mon cerf à Gap sur  le dernière arbre de la recherche (Sam, t'en souviens-tu ?) Je me dis alors que c'est bon, il a dû faire la même chose que mon cerf, il s'est pris l'arbre dans ces dernier mètres. Malgré tout la recherche devient de plus en plus difficile, on s’arrête pour retrouver la piste, il fait nuit noire, mon père cherche auprès de moi.

Soudain, il est là … à 5m, il a tourné à 90°, et il est tombé là, juste après le petit sapin rincé de sang !



 Il est maintenant là … couché devant nous. Magnifique !




Mon père est fier de moi, je suis tellement heureux, mon émotion est telle que des larmes me viennent. Des émotions qui se mélangent, de la joie bien-entendu mais aussi de la tristesse de se dire que je ne jouerais plus avec lui, que l'affût se fera avec un APN maintenant, que c'est la fin d'une aventure, d'une vie. Je prends le temps d'immortaliser ce moment. C'est le moment de le sortir du bois et de le ramener à la maison. Je vais jouer du couteau pour traiter rapidement la venaison.



            Soirée magnifique, magique ! Tous les mots que vous voudrez, c'est mon tout premier brocard ! Et surtout je prélève deux animaux avec mon nouveau jouet ! Que dire de plus, une journée gravée à jamais et surtout une passion qui me prend aux tripes.



            Un beau brocard qui aura laissé son dernier souffle d'une flèche tirée à 15m équipée par une stricker magnum et d'un MATHEWS HALON32 à 30,5" d'allonge et à 63 livres de puissance.




            Il est 2h30 et je vais enfin me coucher. Je remercie tout d'abord ceux qui partagent ma vie, plus particulièrement ma chérie et mon père ma maman, qui me soutiennent, qui partagent avec moi ma passion et qui sont fiers de moi. Mais je remercie aussi cette superbe association,  l' ACAFC, avec laquelle je ne cesse d'apprendre, avec tous ses membres avec qui je passe de très bons moments, notamment  Yop, Sid, Kod, Sam, Momo, Merci !



Il me faut maintenant d'aller acheter du "péteux" car je pense qu'après la lecture de mon récit, certains auront soif …. pour une soirée comme celle-là, je veux bien offrir le rafraîchissement de fin d’entraînement.

           

Bisous à vous, bonne nuit.



            Le GRAND-BAD-INGET

            Benjamin Montagnon

mardi 25 juillet 2017

Chasseur d’images, mais pas que

 
Chasseur d’images, mais pas que.



Jeudi 13 juillet, cela fait maintenant treize jours que mon arc n’a pas pris l’air ; en effet j’ai omis de faire renouveler ma validation de permis de chasser avant fin juin. Les délais postaux pour recevoir ce précieux sésame m’ont semblé interminables. Il faut dire que cette année le tirage au sort des territoires pour l’approche m’a été favorable. Je peux chasser sur le Mont Roland. Malgré l’urbanisation galopante ce territoire est resté sauvage (c’est un massif boisé entouré de haies délimitant de petites surfaces en prairie permanente et quelques surfaces en blé ou colza) ; c’est également le coin le plus giboyeux de l’ACCA. C’est d’ailleurs sur ce secteur que j’ai prélevé mon premier brocard à l’arc, il y a maintenant cinq années en arrière. Que de chemin parcouru depuis ! De plus, cette saison j’ai un bracelet pour moi tout seul ; je peux chasser six jours sur sept : le rêve !



 Durant ces deux dernières semaines d’attente, j’ai tout de même mis ce temps à profit pour faire quelques sorties avec mon appareil photo, afin d’essayer d’immortaliser les occupants des lieux. J’ai trois brocards différents, deux chevrettes et un faon sur la pellicule ou plutôt sur la carte SD.


Un jeune mâle avec de petit bois en forme de lyre. 


Un grand cinq cors que j’ai observé à trois reprises, seul ou accompagné de la chevrette suitée.



Et un très beau six cors que je dénommerai : le fantôme, tant la vision de ce dernier a été furtive. Je ne l’ai pas revu malgré plusieurs affûts à l’endroit où il m’est apparu.  


J’ai placé mon tree-stand sur le seul arbre susceptible de l’accueillir (les autres étant de trop petit diamètre). Il n’est pas idéalement placé par rapport à la coulée où j’ai pu observer la fuite du grand cinq. Par contre j’ai une vision plus importante notamment sur une petite zone en contre bas, qui m’aurait sinon été invisible.


Au Bout d’une demi-heure d’attente, il est vingt heures passé, j’entends arriver de très loin quelque chose qui se déplace à très vive allure pour finir sa trajectoire à quelques mètres dans mon dos. Des cailloux roules, à un moment, j’ai même cru à un Vététiste. Pourtant c’est peu probable, le sentier le plus proche est bien plus haut dans le bois et la végétation derrière moi est assez dense. C’est donc autre chose. Le bruit non identifié s’est arrêté net à moins d’une trentaine de mètres. S’en suit un long silence qui durera bien trois quart d’heure. Pour moi c’est une éternité, à tel point que je me demande si je n’ai pas rêvé ou plutôt entendu des voix. Mais un peu avant vingt et une heures, j’entends comme de petits grognements. Enfin non, ça ressemble au bruit que ferai quelqu’un dont le nez est bouché. Il me faut vraiment tendre l’oreille. Plus aucun doute n’est permis ; cette bête respire bruyamment : un sanglier sans doute ! J’ai bien fait de rester ultra concentré et de ne pas me tordre sur mon siège dans tous les sens comme cela a déjà pu m’arriver, car l’animal est très proche. Enfin je perçois un mouvement sur ma droite et c’est la chevrette qui apparaît. Ces sinus doivent être parasités par des œstres laryngés. Ce qui explique sans doute son état de maigreur. Je sors délicatement mon APN et prends quelques clichés puis deux films. 

Petite anecdote, au même endroit, il y trois semaines, le jour où j’ai installé mon affût portatif, je l’ai filmé en train d’allaiter son faon. 



 Tout en filmant, je découvre un chevreuil sur l’écran de mon appareil photo ; c’est le cinq cors. Plus téméraire, Il devait attendre tapis dans la haie que la chevrette s’expose pour à son tour venir s’enivrer de cette herbe grasse.  





J’ai bien fait d’affûter sur cet arbre. Plus proche de la coulée pressenti, je n’aurais sans doute pas vu le broc à cause du dévers. Je range tout doucement mon appareil photo pour ne plus le ressortir de ma poche. J’aurais pu pourtant me faire plaisir et saisir de très beau cliché. La femelle aux aguets a regardé dans ma direction à plusieurs reprises. A chaque fois c’est la même chanson, elle se remet à brouter et hop, elle relève la tête à la vitesse de l’éclair. Je suis une statue et le resterai de très longue minutes. Le brocard quant à lui n’a jamais levé les yeux dans ma direction ; il fait totalement confiance à l’instinct de survie de sa femelle. Grave erreur !

Au préalable, j’ai visuellement pris quelques repères avec mon télémètres est tracé deux cercles imaginaires dont je suis le centre. Un à vingt mètres et l’autre à vingt-cinq. Je suis parfaitement entraîné à ces distances (deux heures hebdomadaire de tir sur cible avec mon recurve dans la compagnie d’arc dont je suis adhérent).

 Et là ce soir, j’ai mon compound. Si je règle mon viseur, je peux même me permettre un tir à trente voire trente-cinq mètres. Mon groupement à cette distance est proche de la taille d’une orange. Mais ce brocard n’est pas une orange. Je ne tenterai pas ma chance (comme j’ai pu le voir maintes fois sur des films que les auteurs osent mettre sur le net). Ôter une vie n’est pas un acte anodin ! Je ne décocherai une flèche que si ce brocard s’immobilise avec un angle adéquat dans le cercle des 20 mètres. J’ai des valeurs sans doute inculqué lors de ma JFO puis de ma JFC. Je n’y dérogerai pas ; cela m’a jusqu’y ici plutôt bien réussi : vingt-trois prélèvements, hors ragondins, sur six saisons.


Les minutes s’égrainent et la luminosité diminue. Un autre chevreuil est sorti sur ma gauche à plus de cent cinquante mètres, il mange lui aussi. Je ne peux l’identifier à cette distance et pas question de prendre le risque de sortir les jumelles de mon sac à dos.  Deux lièvres, puis quatre ont eux aussi gagnés la prairie. Il y en a même un qui se restaure à côté du couple de chevreuils (quelles belles photos cela aurait pu faire !). Ma patience à des limites ; dans moins de vingt minutes, il va falloir que je quitte mon perchoir. Mais comment faire ; je ne vais pas gâcher un si bon spot. Petit à petit les deux chevreuils se sont rapprochés ; mais ils ne semblent pas décider à faire les dix-douze mètres supplémentaires, garant d’une atteinte parfaite.


Soudain tout va très vite. Je peux dire un grand merci à nos ancêtres qui ont eu la bonne idée de prendre la Bastille. Un tir de pétards vient troubler la quiétude des lieux. Les deux ruminants sont sur le qui-vive. Deux pairs d’oreilles tournent en tous sens. Le mâle se déplace rapidement puis s’immobilise à vingt mètres plein profil. J’arme mon arc, le pin sur le cœur. Si j’ai mal évalué la distance (vingt et un à vingt-deux mètres) la flèche passera en dessous et s’il entend la décoche et fléchit les membres antérieurs, les poumons peuvent être atteints. «Flack » un bruit sourd que je connais bien me rassure. 

Ma proie s’enfuit et rentre dans le bois sur ma gauche. Trois secondes plus tard et c’est le silence ; j’ai entendu son dernier souffle. J’attendrai tout de même vingt-deux heures pour descendre, ranger mon matériel et regagner ma voiture. Je passe un coup de fil à mon épouse qui attend le tir des feux d’artifices accompagnées de mes 3 enfants. Notre menu de dimanche est tout trouvé ! Un autre coup de fil au garde pour l’avertir que j’entame une recherche de nuit. Inutile d’appeler un conducteur UNUCR. Me revoilà sur zone avec une deuxième lampe frontale ; la première n’éclairait pas grand-chose. 

Mon broc est là où je le présentais. Vu l’entrée de la flèche le cœur doit être touché, ce qui se vérifiera lors du dépouillement à la maison. Je pose le bracelet, une fois la date du jour découpé. Une brisée de lierre dans la bouche du petit cervidé et je remercie mentalement Dame Nature de m’avoir offert ce beau prélèvement. 

Action de chasse parfaitement mené dont le souvenir restera gravé pour longtemps dans ma mémoire. 
Emotions décuplées du fait de l’arme utilisée. J’en oublie la traditionnelle photo sur place. De toute façon avec un flash, elle n’est souvent pas top ! D’où la séance photographique du lendemain matin. En fait, le cinq porte six cors et d’après le taxidermiste à qui je l’ai confié, son âge est vénérable. C’est un très vieux mâle. Aucun regret, mon choix était le bon ! Peut-être un jour aurais-je la chance de recroiser le fantôme ou d’observer l’évolution du trophée en forme de lyre. Une belle photographie cela vaut bien une bonne flèche !



                                                                                         
 Patrice Cahé





dimanche 23 juillet 2017

Chasse et tir d'un brocard en chasse d'été

 
Chasse et tir d'un brocard dans une pépinière où celui-ci faisait des dégâts durant l'été.




jeudi 20 juillet 2017

Samedi 22 juillet 2017 : Entraînement ACAFC



 

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Pôle Mandeure


Encore du beau temps pour samedi à Mandeure, l'entraînement peut avoir lieu s'il y a des volontaires qui se manifestent.

J'apporterai le rafraîchissement de fin de séance (sauf si quelqu'un à quelque chose à arroser ... suivez mon regard... mais en fait, vous n'êtes pas encore au courant !!! 😀) 

Merci de dire qui sera présent
Rdv samedi à 14h30

Pour appeler Pat.
Port : 06 71 79 61 02


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  A l'attention de tous ceux qui veulent venir s'entraîner, quelque soit le pôle d'entraînement :  pour des questions d'assurance et de responsabilités, pensez à vous acquitter de votre cotisation 2017 si ce n'est pas encore fait.