Source: lestrepublicain.fr
Véritable retour aux sources pour certains, ce mode de traque, qui laisse davantage de chance au gibier, convainc de plus en plus de chasseurs.
Reportage dans la forêt des Fourasses, aux portes de Nancy.
« Il est passé à 15 mètres. Je l’ai fléché mais je ne l’ai pas eu.
Elle est passée juste en dessous ». Arc sur l’épaule, Vincent, 16 ans, a
raté son sanglier mais n’est pas déçu pour autant. Titulaire du permis
de chasse depuis cette année, il vient de décocher la première flèche de
sa vie. Si elle ne demeure pour l’heure qu’anecdotique dans les
chiffres (5.000 pratiquants sur 2 millions de chasseurs), la chasse à
l’arc attire de plus en plus d’adeptes. Ce vendredi, une trentaine de
férus ont effectué une battue dans les bois des Fourasses, à Laxou. « La
chasse à l’arc est une approche davantage sensible que la chasse à la
carabine », explique Bernard Lartillot, restaurateur de 65 ans et
adjudicataire de ces 360 hectares situés aux portes de Nancy. « Il faut
être à dix ou quinze mètres maximum du gibier pour tirer. Et il convient
d’être malin pour l’approcher. Il faut être camouflé, arriver à bon
vent. Pour que le gibier parte dans nos pieds. Notre éthique est de
tirer dans les meilleures conditions afin de ne pas blesser le gibier
bêtement ».
Des chasseurs qui, pour décocher leurs flèches, ont suivi une formation d’une demi-journée. « Il y a trois sessions dans l’année », explique Olivier Froment, responsable de ces stages à la fédération 54. « La moitié des gens intéressés viennent à l’arc ont beaucoup chassé et veulent voir autre chose. Une discipline où l’on fait notamment moins de tableaux. Et on a beaucoup de jeunes qui débutent par l’arc ».
C’est le cas de Rémy. Chasseur depuis six ans, ce géologue de 23 ans, ne pratique sa passion qu’avec un arc. « J’ai déjà tué trois cochons et un renard. C’est mon beau-père qui m’a initié. J’ai fait beaucoup de battues à la carabine dans la traque et j’ai vu comment ça se passait. Là, on laisse davantage de chance au gibier ».
C’est en effet souvent l’animal qui a le dernier mot. La distance de tir, on l’a vu, est très réduite et souvent, la bestiole sent le chasseur arriver. « Et elle s’en va. C’est alors elle qui gagne », reprend Bernard Lartillot. « Mais si on arrive à mettre une flèche, c’est autre chose… ». Reste que lâcher une flèche est très rare. « Oui. Certains, avec une boîte de balles, font deux jours », souligne Olivier Froment. « Moi, avec trois flèches, je fais la saison complète… ».
Ce vendredi, sous un beau soleil, nos accros de l’arc ont vu nombre de chevreuils et de sangliers détaler sous leurs pas. Une unique flèche a frappé et a mis à terre un cochon de cent kilos.
Véritable retour aux sources pour certains, ce mode de traque, qui laisse davantage de chance au gibier, convainc de plus en plus de chasseurs.
Reportage dans la forêt des Fourasses, aux portes de Nancy.
Les chasseurs à l’arc pratiquent à l’affût, de juin à septembre, puis en battue, jusqu’en février. Photo Patrice SAUCOURT |
Beaucoup de jeunes
Les chasseurs à l’arc pratiquent à l’affût, de juin à septembre, puis en battue, jusqu’en février. Certains chasseurs sont alors postés tout autour d’une parcelle, d’autres avancent dans celle-ci pour lever le gibier. Sangliers, chevreuils ou encore renards. « Nous faisons deux battues par mois », poursuit Bernard Lartillot. « Les gens viennent de partout ». Ce vendredi, lors du traditionnel rond qui informe les chasseurs des parcelles qui vont être chassées, on trouve des gens du département, bien évidemment, mais aussi de Meuse, de Haute-Saône, de Paris, des Vosges, de l’Isère et même de Suisse.Des chasseurs qui, pour décocher leurs flèches, ont suivi une formation d’une demi-journée. « Il y a trois sessions dans l’année », explique Olivier Froment, responsable de ces stages à la fédération 54. « La moitié des gens intéressés viennent à l’arc ont beaucoup chassé et veulent voir autre chose. Une discipline où l’on fait notamment moins de tableaux. Et on a beaucoup de jeunes qui débutent par l’arc ».
C’est le cas de Rémy. Chasseur depuis six ans, ce géologue de 23 ans, ne pratique sa passion qu’avec un arc. « J’ai déjà tué trois cochons et un renard. C’est mon beau-père qui m’a initié. J’ai fait beaucoup de battues à la carabine dans la traque et j’ai vu comment ça se passait. Là, on laisse davantage de chance au gibier ».
C’est en effet souvent l’animal qui a le dernier mot. La distance de tir, on l’a vu, est très réduite et souvent, la bestiole sent le chasseur arriver. « Et elle s’en va. C’est alors elle qui gagne », reprend Bernard Lartillot. « Mais si on arrive à mettre une flèche, c’est autre chose… ». Reste que lâcher une flèche est très rare. « Oui. Certains, avec une boîte de balles, font deux jours », souligne Olivier Froment. « Moi, avec trois flèches, je fais la saison complète… ».
Ce vendredi, sous un beau soleil, nos accros de l’arc ont vu nombre de chevreuils et de sangliers détaler sous leurs pas. Une unique flèche a frappé et a mis à terre un cochon de cent kilos.
Renseignements : www.ffca.net
Eric NICOLAS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Quand vous publiez un commentaire, voici la marche à suivre :
- Si vous avez un compte Google, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante "Commentaire"
- Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL