Bonjour
à tous,
Je
rentre de ma campagne de chasse effectuée pendant la période des fêtes,
toujours sur mon territoire habituel de 3000 hectares à deux pas de
Toulon.
Temps
très venteux, grosse glandée. Les sangliers sortaient très tard. Pas terrible
pour voir des animaux.
J'ai
tout de même pu en flécher un à la nuit tombante. Retrouvé à 30m. Propre sans
bavure. 45kg femelle. Pas de photo….
Le
dernier jour, je suis allé au daim le matin tôt. J'avais repéré un groupe composé
de femelles et de jeunes. J'ai une bague de jeune daim et donc je me place près
de l'endroit où il évoluent souvent.
Réveil
à 5h30. Départ à 6h. A 6h45, je suis en haut de mon pin sur lequel je suis
monté à l'aide de mon auto-grimpant. Il fait encore nuit. Je laisse la nature
se calmer de mon arrivée et attends d'y voir clair.
Vers
7h15, je peux encocher une flèche, l'aube se lève.
Vers
8 heures, alors que je me décourage en pensant aux deux autres affûts du matin
durant lesquels je n'ai rien vu, j’aperçois un jeune daim beige prendre le
virage du chemin le long duquel je suis embusqué. Heureusement, il arrive à bon
vent et je n'ai pas peur d'être senti.
Sa
mère grise arrive derrière puis ce sont encore trois femelles et un jeune qui
rattrapent les premiers arrivés. Tous sont gris sauf un jeune qui est clair et
tacheté. Ils avancent très groupés en cherchant de la nourriture. Je décide de
me concentrer sur le jeune clair afin d'éviter toute confusion avec une mère.
Ils passent sous un chêne à une quinzaine de mètres de moi et s'arrêtent pour
glander. Malheureusement, ils sont si groupés que je ne peux pas viser ma cible
sans prendre le risque de blesser un autre daim. Je dois patienter. Je
désespère. Ils vont passer leur chemin et je n'aurais pas pu avoir d'occasion
alors qu'ils sont si près, enfin...
Finalement,
le jeune clair que je convoite avance de deux pas et se place idéalement pour
moi. J'arme discrètement car les daines sont très sensibles au moindre
mouvement. Je lâche la flèche dès que mon pin se pose sur le poil qui se trouve
au défaut de l'épaule.
La
flèche est bonne. Je le sais avant qu'elle n’atteigne sa cible. Je suis
un peu étonné de voir le troupeau partir au petit trot et mon jeune daim avec,
sans montrer de trouble apparent. Le doute m'assaille enfin. Que s'est-il
passé?
Ils
remontent à flanc de colline dans les chênes se soustrayant à ma vue. J'enlève
ma cagoule pour mieux entendre mais le vent est fort et j'ai du mal à analyser
ce que j'entends. Finalement, il me semble entendre pédaler dans les feuilles.
Je me rassure un peu et attends une vingtaine de minutes.
Passé
ce délai, je redescends à l'aide de mon auto-grimpant en toute discrétion et
rejoint mon quad parqué à 200m de là.
Je
rentre immédiatement pour chercher Tahiti ma chienne scolaire Golden retriever
qui m'accompagne en classe durant mes heures de travail comme enseignant
spécialisé et que j'ai également formée pour pister le gibier blessé. Il me
tarde de la faire travailler un peu sur ce gibier peu commun.
Arrivés
à l'anchuss, elle part complètement à l'opposé, trop habituée à suivre des
voies des suidés qui ont dû emprunter ce chemin durant la nuit.
Je
dois la rappeler et lui désigner une nouvelle fois la flèche sanglante en lui
indiquant la voie de fuite. Cette fois, elle comprend ce que je lui demande et
part en prenant la voie au vent. Après 20m, l’animal a bifurqué et elle tombe
sur la voie sans problème. Il est vrai qu’à l’œil nu, elle est difficile à
rater tant les jets de sang sont importants. Je suis rassuré, il n’est pas
loin. Tahiti pose enfin la truffe au sol et travaille correctement. Je vois le
daim bien avant elle et m’amuse de la voir renifler chaque brin d’herbe pour ne
rien rater. Finalement elle arrive au but et renifle timidement cet animal
qu’elle ne connaît pas. L’odeur semble lui plaire car elle se met à lécher la
plaie alors qu’habituellement, avec les sangliers, elle ne les touche pas.
Nous
improvisons une séance photo avant de baguer et vider rapidement le jeune daim
pour le transporter à la chambre froide. Sur la photo, la plaie est très en
arrière mais c’est la sortie. L’entrée mousseuse était trop sanglante pour
figurer en photo. Du coup, je me suis aperçu que le jeune devait être 3/4 avant
plutôt que de profil car la flèche a pris un poumon et le foie avant de
ressortir.
Décidément,
j’aime la chasse du matin même si je la pratique bien trop rarement.
A
bientôt pour de nouvelles aventures...
Stephan
Läng
Félicitations !!!
RépondreSupprimerBelle prise, dans des conditions rendues idéales par une bonne gestion de la situation.
félicitation
RépondreSupprimerbon 10 ans pour que le récit nous parvienne ca fait long. MDR
ou alors c'est notre président qui refuse de se voir vieillir.
Photo, récit et tir réussis, félicitations
RépondreSupprimerfélicitations !
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