Les Fourrasses de Nancy, vendredi 20 décembre 2019
Installé à mon poste, depuis quelques dizaines de minutes, je vois venir
dans ma direction deux chevrettes, qui se dérobent. Elles sont méfiantes.
J’arme quand la première passe derrière des arbres mais la deuxième remarque le
mouvement de l’armement et repartent dans la traque.
Bon, pas grave, et content, j’ai vu du gibier et eu une petite poussée
d’adrénaline...
Un peu plus tard, arrive en face du moi légèrement sur ma droite, un, deux
puis trois sangliers, ils sont extrêmement méfiants. Ils veulent sortir de la
traque, mais avec une infinie précaution. Le premier, un animal d’une trentaine
de kilos, prend la coulée qui même à mon poste, s’arrête à 15 mètres de moi
dans des broussailles et baliveaux. Il se méfie mais ne me capte pas !
Il démarre pour traverser un petit layon, j’arme, vise et tire. Ma flèche
est derrière. Loupé !!! il court très vite, les autres le suivent à vive
allure. Je n’ai pas pris assez devant et arrêté mon mouvement, je pense !!!
Il en reste trois qui n’ont pas encore traversé ce petit layon. Je reprends
une flèche dans le carquois, me concentre uniquement sur la mise en place de ma
flèche, malgré que d’autres sangliers courent devant moi, relève mon arc, arme,
et vise un autre sanglier. J’ai l’impression que je mets un quart d’heure pour
faire cela. Mon cerveau me dit, “défaut de l’épaule”. Je suis calme malgré tout
et concentré sur l’action présente. Je m’applique du mieux que je peux pour que
la visette et le pin soit dans la bonne zone de l’animal. Je n’attends pas
qu’il traverse le layon et profite d’une petite fenêtre de tir à 12 m de moi
pour lâcher ma flèche. J’entends un “Floc” et le “couinement ” la bête rousse,
qui bombe le dos à l’impact et court de plus belle.
Je suis confiant même si je sais que ce n’est pas encore gagné !
Ma flèche est plantée dans la terre, je ne bouge pas et me remémore la
scène.
Un peu plus tard, les traqueurs arrivent vers moi, j’explique la situation.
Je récupère ma flèche qui est rouge et constate du poil resté collé sur le
tube. Le chien de Bernard suit la piste et à une cinquante de mètres plus loin,
l’animal est retrouvé, les côtes transpercées de part en part.
Je suis super heureux, rassuré de l’issue de cet acte de chasse, et je dois
l’avouer, un peu fier de moi. Je viens de prélever mon premier sanglier à
l’arc.
Je tiens à remercier Bernard qui
nous accueille “Aux Fourrasses” dans une ambiance chaleureuse, et également Pat
et toute l’agréable équipe de l’ACAFC qui nous enseignent, nous guident, nous
transmettent leur passion et leur très grand savoir-faire.
Un grand Merci à vous tous.
Patrick SANDOZ
Encore et encore waidmannsheil
RépondreSupprimerTe connaissant depuis Quelques temps et quelques parties de chasses je sais que ce n'est pas ton premier sanglier met à l'arc oui et celui va resté le plus beau pour un long moment. Je t'en souhaite encore plein d'émotions comme celle-ci " Mr Chatard"
Waidmannsheil
Merci.... Weidmann's dank, à très bientôt...
SupprimerFélicitations !!!
RépondreSupprimerMerci Momo, et merci pour tout tes conseils si précieux ...
RépondreSupprimerFélicitations !
RépondreSupprimerFélicitations et bravo pour ton récit également
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